"> Black Devil Disco Club - Circus - Indiepoprock

Circus


Un album de sorti en chez .

Il suffit parfois d’une réédition, voire d’une citation pour sortir un artiste de l’anonymat dans lequel il avait été fort injustement précipité. C’est le cas de Bernard Fevre, compositeur de musique électronique du désormais fameux « Black Devil Disco Club » , apparu en 1978 et réhabilité par un sample des Chemical Brothers ainsi qu’une […]

Il suffit parfois d’une réédition, voire d’une citation pour sortir un artiste de l’anonymat dans lequel il avait été fort injustement précipité. C’est le cas de Bernard Fevre, compositeur de musique électronique du désormais fameux « Black Devil Disco Club » , apparu en 1978 et réhabilité par un sample des Chemical Brothers ainsi qu’une ressortie sur le label d’Aphex Twin. Et voici maintenant un nouvel album, « Circus », gorgé de son electro-disco plus vintage qu’un disque de Gorgio Moroder croisé avec une BO de Goblin. Une sorte de plaisir coupable si bon à écouter qu’on ne peut que vous le recommander.

Il aura presque fallu trente ans pour que cette musique, quelques parts entre Donna Summer et Kraftwerk, sorte de l’inconnu et devienne un objet adulé pour hipster fan d’italo-disco. Car c’est l’une des forces de ce disque, pouvoir sonner assez vintage tout en restant diablement sincère, puisque c’est toujours de cette façon que Bernard Fevre a choisi de composer : Avec des synthétiseurs (beaucoup), des rythmiques hypnotiques, qui font transpirer aussi, et un ensemble de voix diablement lointaines, idéales pour mettre dans l’ambiance et garder sur soi la distance du dandy des dancefloors.

Pour « Circus », chaque titre est l’occasion de faire venir quelques invités vocaux des plus prestigieux : Jon Spencer pour Fuzz Dream, Faris de The Horrors sur Distrust, Nicolas Ker de Poni Hoax pour My Screen et enfin Afrika Bambaataa pour Magnetic Devil. Une sélection judicieuse, mais dont le résultat n’est pas toujours à la hauteur de ce qu’on pouvait espérer. Noyées sous quelques effets légèrement psychotropes, les voix perdent un peu de leur personnalité au gré de ces beats transpirants. Dommage, car l’ensemble des compositions fascinent autant qu’elles font plaisir à entendre, et on en viendrait presque à espérer la sortie d’une version instrumentale en vinyle …

Malgré cette légère réticence, il faut bien reconnaître que ce disque s’écoute avec beaucoup de plaisir, celui, un peu bête mais tellement bon, qui vous pousse à vous déhancher sur quelques rythmiques disco. Mais du disco qui rimerait avec cerveau, tant la richesse des compositions en a suffisamment sous le coude pour les oreilles les plus exigeantes. On tient peut être là le disque qui va nous accompagner pour certaines soirées d’été.

Chroniqueur

Tracklist

  1. Fuzzy Dream
  2. Pavement Opposite
  3. X Paradise
  4. Distrust
  5. Stay Insane
  6. To Ardent
  7. In Doubt - Radio Edit
  8. My Screen
  9. She Flees The Silence
  10. Magnetic Devil
  11. Chimera - Bonus Track
  12. To Ardent - Junior Claristidge Remix