Déjà passé plusieurs fois par les plus petites et étroites allées de terre du pays, Bob Drake devrait bien connaître la conduite étroite. Tout le monde a déjà essayé de le raisonner avec des arguments de taille, mais sans résultats. Le cow-boy roule toujours comme un fou furieux avec très peu de considération pour la […]
Déjà passé plusieurs fois par les plus petites et étroites allées de terre du pays, Bob Drake devrait bien connaître la conduite étroite. Tout le monde a déjà essayé de le raisonner avec des arguments de taille, mais sans résultats. Le cow-boy roule toujours comme un fou furieux avec très peu de considération pour la peur, l’angoisse, l’hésitation, la restreinte, la justesse, la sécurité, la précision. Bref, il est un danger public. Il se surprend probablement lui-même avec son dossier vierge en accident majeur. Peu de personnes veulent embarquer dans le même véhicule que lui. C’est très compréhensible. Cela dit, ceux qui embarquent restent avec un souvenir impérissable de leur périple follement extraverti!
Bob Drake est de retour avec un troisième album. Celui-ci arrive seulement un an après l’inoubliable Skull Mailbox (and other horrors) (dans mon top 5 pour 2002). Grandement excité, je me précipite à la rencontre du personnage : il ne reprendra pas la route sans moi! Heureusement, la foule est ailleurs. La nouvelle bagnole de Drake, 13 Songs And A Thing ne changera rien à cette réalité.
Jusqu’à ce jour, chaque sortie solo de Bob Drake représentait un nouveau médium. Pour 13 Songs And A Thing, Bob Drake opte pour un embellissement de ses trois amours d’avant. Polir pour Bob Drake c’est actionner la tronçonneuse avec une brosse sur la surface de la lame ; provoquer la démesure avec un chapelet dans le cou ; blesser en indiquant la voie de l’hôpital à sa victime ; pratiquer son jeu de batterie à l’extérieur, sur une tonne de poubelles, pour ne pas déranger ; quitter le pays sans changer son attitude. Plus croyant et attentionné le Bob Drake? Non.
Indescriptible!
