Daughter

Groupe estimé de la galaxie indépendante, Daughter revient après une longue absence avec un album qui le fait passer à une autre dimension.

Tout d’abord les faits : Daughter est un trio indé britannique, composé de la chanteuse Elena Tonra et du guitariste Igor Haefeli et du batteur Remi Aguiletta, dont les albums sortent sur l’exigeant label 4 AD et qui a attendu 6 ans avant de sortir ce nouvel album. Leurs disques font preuve avec élégance d’un climat méditatif dû à l’alliage de la voix de leur chanteuse avec une instrumentation recherchée

Nous voici avec la lourde tâche de vous parler du nouvel album. Daughter aurait pu disparaître des radars comme d’autres artistes indépendants talentueux que nous avons mis en avant, alors autant vous dire le bonheur que nous avons eu à écouter ce disque.

Le chant d’Elena Tonra est la constante entre les albums précédents. Seulement, cet album est plus produit que les précédents, c’est un gros travail de studio qu’ils ont fait là : on y trouve en plus des instruments habituels des synthés, du piano, des cordes et des cuivres qui apportent une couleur sonore.

« Stereo Mind Game » donne à entendre une musique posée et spirituelle, que certains n’ont pas hésité à qualifier de Dream Pop, ce qui n’est vrai que pour quelques titres. Nous n’insisterons pas sur les étiquettes car ce n’est pas de la musique de genre. Ils ont une personnalité et cela tient plus du climat qui se dégage de leurs compositions que d’une forme musicale figée.

Les morceaux reposent sur une basse très présente et une batterie recherchée, plus que sur des guitares, qui ne sont plus présentes que sur quelques titres. Ce disque est de toute beauté et nous vous invitons à le déguster plutôt que de vous le détailler titre par titre. Nous nous contenterons de vous citer ceux qui sont le plus immédiatement évidents : Party, Dandelion, Swim Back, Future Lover, ou encore To Rage. Aucun n’est faible sur cet album qui est une réussite.