Deleyaman

A l?automne 2000, le travail de l?américain d?origine arménienne, Aret Madilian (chant, claviers, saz, percussions) rencontre la voix de Béatrice Valantin (chant). Inspirés par les musiques byzantines et médiévales, ils se retrouvent autour de Deleyaman, rejoints alors par Mia Björlingsson (batterie) et Gérard Madilian (doudouk, shêvi) un passionné de musique caucasienne. Après un premier album […]

Qui ne serait pas tenté de penser à Dead Can Dance dès les premiers instants de cet album de Deleyaman ? Personne. Pourtant nombreux sont ceux qui se sont aventurés dans cette voie et s?y sont brûlés les ailes. Ce n?est pas le cas de ce groupe qui n?a pas à rougir de la comparaison, tant la chose est faite avec finesse et une personnalité propre.

Si la voix d?Aret évolue dans les mêmes timbres que celle de Brendan Perry, celle de Béatrice est moins empreinte d?influences, plus fragile, diaphane mais à l?assurance certaine… Elles se complètent dans un registre marqué par une poétique médiévale, à la fois occidentale et orientale. Un effet accentué aussi bien par les instruments utilisés que par l?emploi successif de l?anglais et de l?arménien.

Les ambiances, sensuelles et spirituelles, ne tombent jamais dans le new-age de mauvais goût? Au contraire, elles vous envoûtent avec délicatesse. La musique pénètre votre corps et vous apaise tout en vous rendant puissant. Aret Madilian démontre un réel sens de l?arrangement en variant les plaisirs et les instruments, sans se perdre pour autant.

Avec cet album Deleyaman va directement toucher l?âme de l?auditeur sans s?encombrer de clichés et de redondances. Les ?Enfants de la Nuit? ont enfin trouvé un nouveau guide pour leur montrer le bon chemin.