DIIV

Quatre ans après le prometteur Oshin, Diiv revient avec un album shoegaze et mélodique: bonheur !

Rarement un deuxième album aura été plus attendu. 4 ans après « Oshin » et pas mal de déconvenues personnelles, Diiv revient sur le devant de la scène alors qu’on ne l’espérait presque plus, avec un album dense et généreux.
Pas moins de 17 titres composent en effet ce « Is the Is Are« pour plus d’une heure d’écoute. D’aucuns trouveront cet album tirant sur la longueur quand les autres y verront une compensation du silence qui a suivi « Oshin » et son imparable « Doused ».
Cette basse si caractéristique doublée d’une batterie tendue nous la retrouvons sur le titre éponyme « Is the Is Are » comme une signature du groupe et arrangée différemment tout au long de l’album, comme sur l’hypnotique ligne de« Valentine ».
Sur cet opus Diiv plonge évidemment dans le shoegaze à grand renfort d’effets, mais pas uniquement.
Zacchary Cole, le frontman de Diiv, a mis ses tourments en musique, donnant ainsi naissance à des titres plus mélodiques, posés et personnels The Cure. En témoigne la référence faite à sa désintox ‘Fought my mind to keep my life. But my body’s putting up a tougher fight’ sur Bent (Roi’s song), l’un des titres les plus emblématiques de l’album.
Enchaînant envolées noisy et mélodies soignées Diiv nous fait passer une heure des plus agréables, sans trop donner la sensation de se répéter. Plus qu’un album « Is the Is Are » est une démonstration pour prouver que s’ils ont été considérés à tort comme morts-nés, Diiv est bel et bien là et signe son retour d’un bel album de shoegaze mélodique. Un bonheur !