DIIV

Captured Tracks n’en finit plus de surfer sur la vague dream-pop/shoegaze. Au catalogue, pourtant déjà bien fourni en la matière, de l’excellent label US (Wild Nothing, Blouse, Craft Spells…), vient de s’ajouter le nom de DIIV, un quatuor de Brooklyn mené par Zachary Cole Smith, le guitariste de Beach Fossils, autre groupe signé chez Captured Tracks. Tout cela pourrait n’être qu’une vulgaire histoire de petits arrangements entre amis, tout juste bonne à donner du crédit à un énième side-project d’un label hype, si le premier album du quatuor, « Oshin », n’était à ce point brillant.

Bien que le patronyme de DIIV soit un hommage à la chanson Dive de Nirvana (écrit en phonétique suite à l’existence d’un groupe belge du même nom), c’est vers le shoegaze, la dream-pop voire le krautrock que se dirigent les principales influences du groupe de Zachary Smith. Guitares en ligne claire, voix noyées sous une épaisse couche de réverbération quand elle n’est pas complètement absente (les deux parties de l’instrumental Druun), telle est la formule gagnante des 13 titres d’ « Oshin ». Difficile de trouver quoi que ce soit à redire à ce premier album ou encore de dégager un titre plutôt qu’un autre mais on avoue une certaine préférence, toute subjective, pour les lumineux Human et How Long Have You Known, le nébuleux Oshin (Subsume) ou encore les fièvreux Wait et Doused.

Enième bonne pioche du label de Brooklyn Captured Tracks, DIIV vaut bien mieux que le statut de projet parallèle de Beach Fossils qui lui a trop vite servi d’étiquette. La preuve, leur premier album est sans contestation celui que l’on aura le plus écouté et apprécié cet été.