"> Dionysos - Old School Recordings - Indiepoprock

Old School Recordings


Un album de sorti en chez .

J’ai une légère tendance à me méfier des compilations de b-sides et inédits. Elles n’ont en général d’autres objectifs que de racler les fonds de tiroirs dans lesquels traînent quelques morceaux, dépoussiérés pour l’occasion, qui ne pourront enchanter que les adorateurs absolus du groupe en question. Mais c’est mal connaître Dionysos, un des groupes les […]

J’ai une légère tendance à me méfier des compilations de b-sides et inédits. Elles n’ont en général d’autres objectifs que de racler les fonds de tiroirs dans lesquels traînent quelques morceaux, dépoussiérés pour l’occasion, qui ne pourront enchanter que les adorateurs absolus du groupe en question. Mais c’est mal connaître Dionysos, un des groupes les plus attachants, et surtout le plus hors-normes de la scène française ; car cette compilation, qui se révèle être une véritable mine d’or pour les fans – ils sont de plus en plus nombreux – permet d’appréhender le monde fantaisiste du quintette de Valence. On retrouve ainsi avec grand plaisir les quatre titres du split album « Soon On Your Radio », sorti en 1998, qui témoignent de l’inventivité et du talent de Dionysos. Les paroles, empreintes de poésie et de rêves, accompagnent des compositions volontairement bancales, mais toujours mélodiques et très variées. Difficile effectivement de ne pas craquer sur le candide « Calim’Héros », le hip-hop scandé par Babeth sur « Dead Chips Party » ou la superbe version de « Arthur », qui laisse la part belle aux cordes et au piano.
Dionysos en studio, c’est donc très bien, mais en live, c’est tout aussi excellent, comme le prouvent les cinq titres proposés sur « Old School Recordings ». Les musiciens prennent un plaisir énorme sur scène et une véritable osmose avec le public devient parfaitement tangible sur « I’ll Shoot My Bed » ou « Everybody Loves Babeth ». de plus, les Dionysos ne se contentent pas de resservir les versions studios de leurs morceaux ; chaque chanson est totalement réarrangée et prend à contre-pied l’auditeur. On aurait pu s’attendre à une interprétation très énergique du tubesque « Wet » et c’est sur un tempo lent, accompagné de scratches, que ce titre prend une toute nouvelle dimension.
Enfin, lorsque les Dionysos retournent « à la maison », c’est pour donner un côté très intimiste à ces trois nouvelles versions acoustiques. « Broken Tits » prouve que simplicité rime parfaitement avec qualité (une guitare et une voix), « No Sense Words Harmony » devient méconnaissable dans une version très calme qui tranche avec l’originale. Quant à « polar Girl », elle est tout simplement superbe, magnifiée par l’apparition du kazoo et surtout par la voix de Babeth, dont l’influence se fait de plus en plus présente dans la musique de Dionysos.
Cette compilation vient donc à point nommé pour nous faire patienter jusqu’au prochain album studio qui, rappelons-le, sera produit par Steve Albini.

Chroniqueur
  • Publication 612 vues9 septembre 2000
  • Tags DionysosTrema
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