Difficile de ne pas être sceptique devant la carte d’identité de ce jeune groupe, récemment signé chez Tom Lab. Dog Day, un combo canadien ? A l’antithèse de ses contemporains, le quatuor joue un rock énergique et remet la formule guitare-basse-batterie au goût du jour dans des contrées où la simplicité n’est plus de mise […]

Difficile de ne pas être sceptique devant la carte d’identité de ce jeune groupe, récemment signé chez Tom Lab. Dog Day, un combo canadien ? A l’antithèse de ses contemporains, le quatuor joue un rock énergique et remet la formule guitare-basse-batterie au goût du jour dans des contrées où la simplicité n’est plus de mise depuis longtemps. "Night Group" est bien loin des expériences folk et des orchestres chargés qui nous arrivent habituellement des terres canadiennes.

Dès les premières notes de "Night Group", c’est tant de souvenirs de rock alternatif qui remontent, comme pour nous rappeler que les années 90 ne sont pas si loin et que les échos des Pixies et des Smiths résonnent encore dans nos amplis. Tout ici est simple et direct, des mélodies faciles et honnêtes, des refrains suffisants, un chant sans effort, un son légèrement râpeux et un enregistrement par dessus la jambe. C’est franc, Seth Smith et sa bande, en bons ramiers, ont composé ce premier opus sans chichis, privilégiant les rythmiques hachées (Gayhorse) et l’arrogance des guitares (Lydia), maintenant une pression irréprochable tout au long de l’album. Le synthé de Nancy Urich (qui pose aussi sa voix non délicate sur quelques choeurs) s’immisce parfois pour offrir un teint cold wave aux mélodies. Malgré ce minimalisme, "Night Group" surprend par sa maturité et son efficacité.

Entre tubes pour surfeurs californiens et bordel à la Sonic Youth, Dog Day réussit en moins de 45 minutes à imposer sa marque de fabrique et servir un premier album de bonne facture.

• Publication 341 vues19 juin 2007
• Tags Dog DayTomlab
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