"> Fat White Family - Songs For Our Mothers - Indiepoprock

Songs For Our Mothers


Un album de sorti en chez .

9

Là où Thee Oh Sees s'est arrêté. Une raison pour laquelle 2016 ne pourra être complètement ratée!

« Champagne Holocaust », premier album du groupe qui nous occupe, sorti en 2013, annonçait du bon, du très bon. Mais c’est avant tout la scène qui a bien gonflé la notoriété des so british de Fat White Family. À l’instar des Oh Sees précédemment cités, un live des Anglais ne se refuse en aucun cas, une explosion d’une heure et demie.

Dès les premières mesures de « Songs For Our Mothers » on note d’entrée ce qui lie et sépare nos amis des Californiens. Il y a clairement une filiation avec la patte psychée de Syd Barrett. Mais l’attaque se fait du côté glauque, plus noise, plus sale et plus épuré. Point de psyché sans effet, et pourtant… Bien que l’on ne puisse nier la présence de ces derniers, ils apparaissent au second plan.

Le psychédélisme, studio du moins, du groupe se veut lancinant, aux antipodes du survolté John Dwyer. Le titre qui mettra le plus en exergue cette démarche, sans aucun doute, il s’agit de Duce, rappelant le Still I’m Sad des Yardbirds avec son utilisation des chœurs. Sorte de messe noire sur boucles de guitares dissonantes, presque sept minutes durant, du jusqu’au-boutisme les amis!

Les compositions naviguent sur un équilibre toujours précaire des six cordes et trouvent de la contenance dans le travail de production, comme Barrett avait défini les règles de sa pop magique à travers son « Madcap Laughs ». Plus accessibles, par un travail studio plus léché, les morceaux prennent de la saveur au prix d’éclairs de folie, et quel meilleur exemple que ce foutraque structuré de Tinfoil Deathstar, en digression permanente qui vous fera traverser de nombreux états. We must Learn To Rise lui, se veut Black Sabbath, se veut Sonic Youth, lourd, puissant et orgiaque de triturations auditives.

Quand la Fat White Family pense à sa mère, elle n’oublie pas l’humour, et fait cohabiter à merveille vintage et numérique grâce à une sacrée maîtrise de la production, aucun mal, ils sont anglais.

Ajoutez à cela que la confrérie est considérée comme un des tout meilleurs groupes live existants, on peut raisonnablement penser que les Fat White Family marqueront fortement l’année 2016!

S’il ne devait en rester qu’un titre : Tinfoil Deathstar.

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Tracklist

  1. Whitest Boy on the Beach
  2. Satisfied
  3. Love Is the Crack
  4. Duce
  5. Lebensraum
  6. Hits Hits Hits
  7. Tinfoil Deathstar
  8. When Shipman Decides
  9. We Must Learn to Rise
  10. Goodbye Goebbels

La disco de Fat White Family