Feeder a survécu à tout. A la nouvelle vague pop/rock des années 2000, qui fila d’un coup d’un seul un bon coup de vieux à nos anciens chouchous (Travis, Stereophonics…). Au suicide de son batteur, Jon Lee, forcément traumatisant. A tout, ou presque. Feeder n’a pas survécu au traditionnel manque d’inspiration. A « Echo Park », merveille […]
Feeder a survécu à tout. A la nouvelle vague pop/rock des années 2000, qui fila d’un coup d’un seul un bon coup de vieux à nos anciens chouchous (Travis, Stereophonics…). Au suicide de son batteur, Jon Lee, forcément traumatisant. A tout, ou presque. Feeder n’a pas survécu au traditionnel manque d’inspiration. A « Echo Park », merveille rock, et à « Comfort In Sound », merveille pop, succède aujourd’hui ce « Pushing The Senses ».
Le premier single, Tumble And Fall, augurait bien du reste et ce, malgré un côté un peu trop convenu. Toujours la même formule (couplet calme, refrain punchy), une excellente mélodie, mais un son terriblement commun. Malheureusement, ces dix titres ne suivent pas. Bien sûr, tout n’est pas à jeter. Feeling A Moment, Morning Life et le somptueux Pain On Pain figurent parmi les plus belles merveilles jamais composées par Grant Nicholas (leader incontesté du groupe). Mais à quoi peuvent bien servir des titres comme Bitter Glass, Pilgrim Soul ou encore Pushing The Senses, si ce n’est à atteindre la barre des dix morceaux réglementaires et ainsi contenter les fans ?
Mauvais album ? Probablement pas. Juste le moins bon du groupe, qui de toute évidence, peine à réitérer le succès de son « Echo Park » : finis les tubes à la Buck Rogers. Feeder se contente de faire une musique pop, certes très agréable à l’oreille, mais qui s’oublie très vite et trop vite.