"> H-Burns - Night Moves - Indiepoprock
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Night Moves


Un album de sorti en chez .

7

Il n'y a pas que des croquenauds à Romans sur Isère.

La jolie petite bourgade de la Drôme ne fait pas uniquement dans les croquignolets stilettos, nous y connaissons un « singer-songwriter » français qui produit de la plus belle manière une folk aux accents américains et qui n’en est pas à son coup d’essai.

Son nom est H-Burns et il sort un cinquième album d’une essence folk aux couleurs des plus authentiques. Avec ce « Night Moves », Renaud Brustlein, confirme ses qualités d’auteur-compositeur-interprète et nous propose cette fois des déambulations dans les nuits de la côte ouest-américaine et ça fonctionne parfaitement ! Guitares en mode folk plus ou moins amplifiées et électrifiées, voix grave et paroles ad hoc.

Après l’écoute de Nowhere To Be, premier titre qui nous avait été donné en amuse-gueule il y a maintenant 4 mois, on se pourléchait les babines, est-ce que les 11 titres annoncés allaient être du même acabit ? De ce même folk-rock à l’ampleur si flatteuse pour nos oreilles ? Pas de doute, l’intégralité de « Night Moves » passe à intervalles réguliers depuis maintenant 3 semaines et il n’existe pas sur ce disque un titre en deçà des qualités de cet extrait et ce n’est pas rien de produire une musique aussi évocatrice avec les mots idoines.

H-Burns invente la téléportation dans les contrées californiennes, nous voici par épisode, plongés dans une ambiance folk-rock (Nowhere To Be et Radar), une chaleur collante avec le lascif et sensuel In The Wee Hours, puis dans une atmosphère lourde avec la réverbération idéale d’une demi-caisse électrifiée et une voix chaude évocatrice (le somptueux Night Moves suivi de Wolves). Ajoutons à tout cela le détour par des ballades mélancoliques avec cordes, claviers délicats et une voix qui se fait plus douce (Big Surpise,Too Much Hope).

Après ce voyage en clair-obscur, certains évoqueront Elliot Smith, Johnny Cash et même Springsteen, mais pourquoi coller une étiquette sur notre chanteur français ? H-Burns avec des influences inéluctables, possède son univers. Le compositeur, interprète et musicien est bel et bien singulier, son timbre, sa manière de raconter des histoires et sa capacité à coller des sons sur cette narration sont simplement remarquables.

Côté artwork, on nous offre un contenant à la hauteur du contenu. Palmiers de Los Angeles torturés par un vent tempétueux dans des nuances de gris :  toute l’ambiance joliment triste de cet album.

 

Chroniqueur

La disco de H-Burns