Idlewild semble suivre une route surprenante qui, au plus grand bien de nos oreilles averties, nous échappe, à l’écoute de ce troisième album. Ils ont pris cette fois une direction où on ne les attendait pas, fans du bordel violent et distordu de la première heure que nous étions. Des influences et des sensibilités nouvelles […]
Idlewild semble suivre une route surprenante qui, au plus grand bien de nos oreilles averties, nous échappe, à l’écoute de ce troisième album. Ils ont pris cette fois une direction où on ne les attendait pas, fans du bordel violent et distordu de la première heure que nous étions. Des influences et des sensibilités nouvelles apparaissent clairement dès les premières plages du disque : Little Discourage ou Roseability, où l’on sent un chouïa de lyrisme des moins déplaisants. Le travail des deux producteurs aux horizons lointains, David Eringa (Manic Street Preachers) et Bob Weston (le bassiste de Shellac), a une répercussion sur le dualisme maîtrisé de cette oeuvre : Roddy Woomble parle d’un « équilibre entre leurs côtés plus virulents et la recherche d’atmosphères plus abouties ». Le résultat est plus que probant. Des morceaux aussi émouvants voire aliénants que Let Me Sleep (Next To The Mirror) cohabitent avec de purs titres noisy (Idea Track, Listen To What You’ve Got) comme Idlewild a toujours su en faire. On y parle d’isolement, de solitude, d’aliénation, de désillusion, à la façon de l’écrivain George Mackay Brown. Enfin, si les comparaisons journalistiques, parfois douteuses mais prometteuses, à des groupes cultes comme les Smiths ou REM (et son Murmur) coïncident en effet avec leurs influences, cela ne remet pas en question l’originalité et le talent unique d’Idlewild qui demeure en live plus noisy que jamais.
- Publication 841 vues11 septembre 2000
- Tags IdlewildParlophone
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