Nous y sommes presque, nous atteignons ce stade particulier ou le groupe chéri d?un certain underground bruitiste se distingue auprès d?un plus large public. C?est imminent, Isis devrait bientôt figurer dans les discographies sélectives d?auditeurs plus sages, peut-être initiés, malgré eux, à ce rock quasi instrumental bruyant, inquiétant et aérien de la trempe de Godspeed […]

Nous y sommes presque, nous atteignons ce stade particulier ou le groupe chéri d?un certain underground bruitiste se distingue auprès d?un plus large public. C?est imminent, Isis devrait bientôt figurer dans les discographies sélectives d?auditeurs plus sages, peut-être initiés, malgré eux, à ce rock quasi instrumental bruyant, inquiétant et aérien de la trempe de Godspeed You! Black Emperor ou Mogwai. Mais ce sera de toute façon une révélation de très bon goût.

La pochette de « Panopticon » est une vue aérienne d?une agglomération urbaine banale. La place du groupe est bien là, très haut, là où la musique trouve toute son ampleur majestueuse et menaçante. Difficile de ne pas évoquer les immenses Neurosis (sur leurs derniers disques) tant l?impact sur la musique d?Isis est ici palpable : les progressions labyrinthiques, les ambiances tendues, l?épaisseur des guitares. La voix, caverneuse, reste tout du long très en retrait, masquée par des guitares gargantuesques, et se montre parfois carrément absente. Mais il ne faut pas non plus se méprendre, ces petites pièces sont surtout composées de très belles mélodies (les arpèges sont omniprésents) souvent épurées et aussi mélancoliques que rageuses.

Une fois les longues structures des chansons apprivoisées, bien que souvent redondantes dans le procédé, votre plaisir n?en sera que meilleur. La méchante bourrasque.

• Publication 601 vues18 mars 2005
• Tags IsisIpecac
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