"> Ladyhawk - Ladyhawk - Indiepoprock

Ladyhawk


Un album de sorti en chez .

De multiples preuves l’attestent : peu de choses en ce monde valent le plaisir de se faire surprendre, cueillir par un disque sorti de nulle part (ou de Vancouver dans ce cas précis). Alors pour ne laisser personne dans l’ignorance d’un bonheur simple, qu’on se le dise : Ladyhawk vient de sortir un sacré premier […]

De multiples preuves l’attestent : peu de choses en ce monde valent le plaisir de se faire surprendre, cueillir par un disque sorti de nulle part (ou de Vancouver dans ce cas précis). Alors pour ne laisser personne dans l’ignorance d’un bonheur simple, qu’on se le dise : Ladyhawk vient de sortir un sacré premier album.

Batterie appuyée, guitares grouillantes et volontiers saturées : entre Neil Young version Crazy Horse et quelques références plus obscures (on pense parfois à Hüsker Dü), sur un terrain de jeu assez proche de celui d’un Jason Molina (Songs:Ohia), les canadiens de Ladyhawk jouent leur country rock avec de gros doigts de bûcheron. C’est sûr, l’habillage est pour le moins rustique, on est très loin des chansons en porcelaine de Sufjan Stevens. Pas du travail d’orfèvre donc, mais à défaut d’être sophistiquée, la musique de Ladyhawk est une des plus incroyablement habitées de l’année.

La section rythmique, sans être vraiment brutale, affiche une nette propension au bétonnage, mais le tout est rendu étonnamment digeste par une aisance mélodique remarquable : l’emblématique et paradoxalement tubesque Dugout impose ainsi son refrain en spirale pour se frayer un petit chemin vers notre palmarès des chansons de l’année…

Ailleurs, Ladyhawk aligne les complaintes désespérées, les blues fantomatiques comme Long Til The Morning, Sad Eyes / Blue Eyes ou Advice. Et lorsque sur le grandiose Teenage Love Song la voix se déchire sur un refrain ironique ( "Don’t Worry About Me, I’ll Be Alright" ), on a tout sauf envie d’y croire : les garçons ne pleurent pas, et les bûcherons se planquent derrière une bonhomie de circonstance pour tromper la douleur. Ladyhawk est un grand colosse rustaud, un peu trop balourd pour décrocher une Lune qu’il rêverait d’accrocher à sa chemise à carreaux. Mais les chansons qu’il tire de ce désespoir valent de l’or. Consolons-le, écoutons cet album!

Chroniqueur

Tracklist

  1. Magic
  2. Manipulating Woman
  3. My Delirium
  4. Better Than Sunday
  5. Another Runaway
  6. Love Don't Live Here
  7. Back Of The Van
  8. Paris Is Burning
  9. Professional Suicide
  10. Dusk Till Dawn
  11. Crazy World
  12. Morning Dreams

La disco de Ladyhawk

Ladyhawk
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