Le parcours musical de Mattwerk prend sa source lorsqu’à l’âge de 15 ans son oncle l’initie à la batterie. Il jouera de façon autodidacte au sein du groupe de rock versaillais RVG pendant près de 8 ans. La formation s’essouffle et chacun des membres s’oriente vers de nouveaux horizons. Mattwerk commence à écrire ses propres […]
Le parcours musical de Mattwerk prend sa source lorsqu’à l’âge de 15 ans son oncle l’initie à la batterie. Il jouera de façon autodidacte au sein du groupe de rock versaillais RVG pendant près de 8 ans. La formation s’essouffle et chacun des membres s’oriente vers de nouveaux horizons. Mattwerk commence à écrire ses propres textes et compositions. Son univers musical est principalement axé vers le rock des années 70 à fin 80 (David Bowie, The Cure, Pixies, Sonic Youth) mais lorgne également vers des sonorités plus électroniques et synthétiques (Kraftwerk, Brian Eno) et la chanson française (Serge Gainsbourg, Alain Bashung?).
En 2005, Mattwerk s’essaie à la production de morceaux sur un simple logiciel et s’attèle à la réalisation de son projet solo « Musiques d’ascenseur », élaboré dans un contexte de solitude en Suisse. Le disque, empreint de minimalisme, est majoritairement instrumental et produit à l’aide d’un ordinateur, d’un téléphone portable, d’une guitare acoustique, et d’un xylophone pour enfants. On est bien à l’opposé de l’expression ‘musiques d’ascenseur’ souvent utilisée pour paraphraser l’easy-listening léger et de mauvaise facture. Construit avec des moyens du bord limités, ce ne sont manifestement pas les prouesses techniques qui sont recherchées, mais plutôt l’envie de construire des atmosphères intimistes et singulières avec du matériel basique.
Le son électronique, volontairement daté, rend hommage aux productions des années 70 & 80; l’influence de groupes tels que Kraftwerk ou Pink Floyd y est d’ailleurs omniprésente. Des boucles lancinantes, des mélodies entêtantes servies par des ambiances sombres et planantes? « Musiques d’ascenseur » est le fruit d’expérimentations sonores, d’un cheminement musical personnel. Les sonorités (larsens, sonneries?) stridentes et répétitives dérangent et se font l’écho d’un climat obsessionnel latent.
Cette froideur et cette noirceur étranges sont également suggérées à travers l’univers visuel et contextuel de cet album auto-produit. Le visuel sombre met en avant les portes d’un ascenseur gris et pas franchement rassurant, au dessus desquelles se trouvent des néons rappelant les lumières glauques des hôpitaux. Les noms des morceaux (en allemand) retracent le ‘parcours’ d’un ascenseur, du rez-de-chaussée jusqu?au au toit d’un immeuble. Paradoxalement, ce côté renfermé attire, donne envie de savoir ce qui se trame derrière les portes. A l’écoute des sept morceaux composant ces « Musiques d’ascenseur », chacun pourra construire sa propre réponse.
Un disque hybride, robotique, déroutant et définitivement atemporel dont quelques extraits sont en écoute sur la page Myspace de Mattwerk.
- Publication 334 vues7 septembre 2006
- Tags MattwerkAutoproduction
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Tracklist
- My Way
- La vraie musique de l'amour
- Feelings
- Lara's Theme (from "Doctor Zhivago")
- Tristesse
- Parlez-moi d'amour
- When a Man Loves a Woman - 1980 Version
- Voyage a Venise - Voyage to Venice
- Strangers In The Night
- Ave Maria
- Aline
- Un homme et une femme
- Love Me Tender
- Plaisir d'amour
- Michele
- Jardin secret
- Let It Be
- Love Is Blue
- Vaya con dios
- Summertime - From "Porgy and Bess"