"> Métro Verlaine - Cut-Up - Indiepoprock
métro verlaine album Cut-up

Cut-Up


Un album de sorti en chez .

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Nous ne serons pas en panne de musique ! En effet quelques jeunes groupes se lancent dans l’aventure du rock et nous proposent des disques qui feront notre bonheur et se révèlent brûlants et essentiels.

« Cut-Up », le premier album de Métro Verlaine est de ceux-là. Produit par Charles Rowel, ce groupe d’Evreux en Normandie fait dans un post-punk ouvertement inspiré de Joy division, en version sauvage et avec des textes bourrés de références (Manchester, Richard Hell). Cet album a un son particulier et la guitare mène la danse.

Il commence par Polaroïd, morceau à la batterie primitive sur laquelle la chanteuse du groupe balance un texte poétique, entrecoupé d’interventions de guitare qui lui répondent. En deuxième position vient  Manchester, sorti en single et diffusé à la radio, manifeste post-punk où ils déclarent leur passion pour la ville qui a vu naitre le groupe Joy Division et des tas d’autres groupes de rock. C’est avec ce titre que nous les avons remarqué. Il est magnifique. Troisième morceau, La Vague, met en valeur le chant de Raphaëlle, dans la lignée des deux précédents.

Ballade Sauvage, la bien nommée qui lui succède, prend aux tripes. Après quoi on repart tambour battant avec Crash, qui évoque la fureur de vivre puis avec Tequila Sunrise, qui synthétise ce que le groupe fait de mieux : texte bien écrit, guitares sont enivrantes. Après cela vient la référence à une autre figure tutélaire du groupe, Richard Hell, icône du punk new-yorkais de la fin de années soixante-dix . Hate, titre suivant est en anglais et c’est un des meilleures titres de l’album, plus rock’n’roll peut-être que post-punk. Codéine, quand à lui, tranche par son côté joyeux et son riff qui accroche au premier coup d’oreille, en dépit d’un propos plutôt sombre. L’album se termine par Crocodile, où la chanteuse répète inlassablement une phrase qui sonne et referme l’album sans concession.

Dans l’ensemble, c’est une réussite, il y a un son, des textes aux images fortes, une voix habitée. Ce qu’ils font est envoûtant et sombre, mais cette noirceur nous fait du bien.

Chroniqueur

Tracklist

  1. Polaroïd
  2. Manchester
  3. La vague
  4. Ballade sauvage
  5. Crash !
  6. Tequila Sunrise
  7. Richard Hell
  8. Hate
  9. Codéine
  10. Crocodile

La disco de Métro Verlaine