Faux album, vrai bordel...
Originaire de Los Angeles, No Age, composé de Dean Spunt et de Randy Randall, compile et publie à travers « Weirdo Rippers » des compositions déjà sorties en vinyles à tirage limités sur des petits labels. Il s’agit donc d’un faux album, mais d’un vrai bordel. Faisant cohabiter Sonic Youth, The Jesus and Mary Chain et les Ramones, « Weirdo Rippers » est une boule de nerfs punk lo-fi et noisy, où il faut avoir le coeur et les oreilles solidement accrochés. Livrés bruts, crades et assourdissants, les morceaux de « Weirdo Rippers » débutent paisiblement avant d’éructer, comme Every Artist Needs A Tragedy, Everybody’s Down et Dead Plane, dont les seuls titres laissent présager le chaos à venir. Malgré tout, No Age a eu la bonne idée de glisser au milieu de ce déluge sonore quelques repères pop sixties (My Life’s Alright Without You et le sublime et enivrant Neck Escaper) ainsi que des traversées spatiales (I Wanna Sleep, Sun Spots et Semi-Sorted), certes toujours cauchemardesques.