Rien qu’en voyant la pochette à la symbolique lourde, dans tous les sens du terme (un ange aux traits grossiers avec des branches d’arbres en prolongement des ailes), on devine que Pinback a changé de registre et ne fera pas dans la dentelle. Cela se confirme dès les premières notes (mais c’est du rock !). Ayant […]
Rien qu’en voyant la pochette à la symbolique lourde, dans tous les sens du terme (un ange aux traits grossiers avec des branches d’arbres en prolongement des ailes), on devine que Pinback a changé de registre et ne fera pas dans la dentelle.
Cela se confirme dès les premières notes (mais c’est du rock !). Ayant quelque peu du mal à trouver leur direction, ce n’est peut-être pas un hasard si le morceau d’ouverture s’intitule From Nothing to Nowhere. Le duo, adepte des belles mélodies, a tout misé sur l’immédiateté : tempo accéléré, agressivité des basses (notamment sur Barnes), chant moins doucereux et batterie omniprésente. Pinback se renouvelle radicalement, quitte à dérouter leurs fans de la première heure.
Passé l’effet de surprise, on y trouve son compte : soit vous vous laissez prendre par cette façon de faire accrocheuse et Harvest ou Devil you know sont pour vous, soit vous vous concentrez sur ce qui vous rappelle Pinback version 1999. Là, il y a des chances pour que vous vous laissez séduire par la mélancolie, les chœurs, les samplers à l’infini et la touche aérienne de How we breathe,et Torch.
Ce quatrième album de Pinback est donc déroutant, mais pas inintéressant. Et alors qu’on croit être arrivé à la fin avec Bouquet, avec sa fin magistrale au piano, on se fait surprendre par la force de Off by 50 et son côté répétitif, mais prenant, qui s’amplifie à chaque écoute. Un beau final, on en resterait presque sur notre faim.
- Publication 554 vues19 mars 2008
- Tags PinbackTouch & Go
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