"> Raoul Sinier - Huge Samurai Radish - Indiepoprock

Huge Samurai Radish


Un album de sorti en chez .

Etrange plat que celui proposé par Raoul Sinier. Si l’on connaissait mieux ce musicien sous son pseudonyme de Ra, cet artiste prolifique aux multiples talents, qui passe allègrement de la musique aux arts graphiques, abandonne aujourd’hui son masque de Dieu Soleil pour avancer désormais découvert. Ce “Huge Samurai Radish” suit de quelques mois seulement le […]

Etrange plat que celui proposé par Raoul Sinier. Si l’on connaissait mieux ce musicien sous son pseudonyme de Ra, cet artiste prolifique aux multiples talents, qui passe allègrement de la musique aux arts graphiques, abandonne aujourd’hui son masque de Dieu Soleil pour avancer désormais découvert.

Ce “Huge Samurai Radish” suit de quelques mois seulement le précédent album “Wxfdswxc2” et préfigure l’arrivée prochaine d’un nouvel opus. Annoncé comme un EP, cet intermède rassemble sept nouveaux titres, qui, agrémentés de cinq remixes, portent tout de même l’ensemble à une durée de plus de cinquante minutes…

Le moins que l’on puisse dire, c’est que Sinier propose un véritable univers, tortueux, torturé, mais également teinté d’humour noir ou surréaliste. L’étrange vidéo réalisé pour le morceau-titre (à voir ici) permet de se familiariser avec le monde bizarre de M.Sinier. La force de cet énorme radis, c’est de s’appuyer sur des mélodies certes sombres, mais simples, faciles à suivre et à aimer, comme par exemple sur Solid Flesh (Part 2) ou Wisp Remix. Sur ce canevas plutôt délicat, Sinier brode à la mitraillette en créant des rythmes mixés très en avant et basés sur une avalanche de bruits les plus divers. Dans certains cas, les rythmes sont complexifiés jusqu’à l’absurde (Untitled 6), et le bruit prend alors le pas sur la mélodie.

C’est assez angoissant, mais pas déplaisant, et pas non plus dénué d’humour, du moins se plaît-on à le croire à entendre quelques cavalcades à la limite de la caricature. A mi chemin entre un hip-hop abstrait et ténébreux et une électronique bordélique, “Huge Samurai Radish”, trop répétitif sur la longueur pour réellement convaincre, propose malgré tout de bons moments, et permet de se familiariser avec le monde très spécial de Raoul Sinier.

Chroniqueur

La disco de Raoul Sinier