Slowdive

Figure de la scène shoegaze britannique de 1989 à 1995, Slowdive s’est reformé pour une nouvelle carrière.

Slowdive s’est effectivement reformé en 2014 et a commencé une nouvelle vie dans les bacs et dans les festivals, d’abord avec l’album éponyme de 2017 puis avec ce nouvel album qui reste dans la même veine, celle d’une musique qui invite à la rêverie et s’écoute tranquillement dans son salon. Il est question dans notre appréciation de climat et de travail du son. Cette musique est belle et envoutante, et cet album est d’une durée un peu courte pour nous faire partir dans une méditation où un rêve éveillé, mais on n’en est pas loin.

Ce n’est pas franchement de l’ambient mais ils pourraient verser sans problème dans ce genre. Le premier morceau, avec ses séquences synthétiques en guise d’intro peut laisser croire que le groupe a versé dans l’électro mais dès que le morceau démarre avec la voix et tous les instruments, on retrouve la personnalité de Slowdive, qui va se développer tout au long du disque. Le groupe sait installer un climat, avec des nappes de synthés et une guitare délicate, une basse qui sert de repère et une batterie qui ponctue les chansons. Quelques exceptions cependant, comme sur Alife, chanson pop enlevée, et ce ne sera pas la seule. Les guitares ont la part belle, la voix féminine est magnifique. Sur le titre suivant, ce n’est plus Rachel Gowswell qui assure le chant mais Neil Halstead, sans qu’il y ait de rupture stylistique, avec une partie musicale qui évoque The Cure.

Changement ensuite avec Kisses, le seul morceau dansant de l’album, qui rompt avec l’ensemble pour nous apporter un peu de naïveté.

Sur la fin d’album, on revient à la matière première, avec des pistes plus lentes, plus emphatiques, et l’on termine par The Slab, du Slowdicve pur jus. Si vous les suivez depuis leurs débuts, « Everything Is Alive » vous fera peut-être l’effet d’un bon compromis entre l’ancien et le nouveau. Il y a ceux qui s’en contenteront et ceux qui resteront un peu sur leur faim.