Supergrass

Supergrass endiamanté, petites vestes cintrées, photo posée… ? Malgré cette sage apparence, on comprend dès les premières notes de Diamond Hoo Ha Man que ce qui va compter dans ce titre ce n’est pas tant le Diamond que le Hoo Ha! Après bientôt 15 ans d’existence et des vies semble-t-il plutôt rangées, les quatre d’Oxford […]

Supergrass endiamanté, petites vestes cintrées, photo posée… ? Malgré cette sage apparence, on comprend dès les premières notes de Diamond Hoo Ha Man que ce qui va compter dans ce titre ce n’est pas tant le Diamond que le Hoo Ha!

Après bientôt 15 ans d’existence et des vies semble-t-il plutôt rangées, les quatre d’Oxford n’ont rien perdu de leur mordant rock’n’roll ni de leur créativité. Bien au contraire, cet album est une fois de plus placé sous le signe de l’énergie et d’une bonne humeur pop communicative, que la puissance des guitares vient on ne peut mieux habiller d’une touche de véhémence rock.

S’il n’est pas donné à tout le monde de savoir écrire une bonne chanson, certains ont le honteux talent de pouvoir les concentrer dans un même disque. Ici, chaque titre a sa touche particulière : le très direct et rock Bad Blood, le gentiment pop et mid tempo When I needed you, le résolument 90s 345, ou le délirant Whiskey and green tea ; tous savent charmer et les oreilles se laissent prendre au jeu avec plaisir.

On pourrait bien sur noter que ce format pop ne révolutionne pas vraiment les codes musicaux de ce début de siècle… et alors ? La production charnue de Nick Launay donne à ces morceaux une épaisseur qui nous rappelle que le rock, c’est avant tout de la sueur et de la scène. C’est bon de se dire que ces onze titres donnent envie d’être pris dans une foule compacte et survoltée, prête à se laisser électrifier par une efficacité brute.

Avec ce "Diamond Hoo Ha", Gaz Coombes et ses petites camarades nous montrent combien ils sont capables de faire évoluer leur musique dans une époque tout en restant fidèles à leurs premières amours !