Syd Matters

Cela faisait deux ans déjà que nous étions sans nouvelles du groupe français Syd Matters. Après trois albums et un EP comme signature d’un parcours sans faute, c’est avec beaucoup d’impatience que nous attendions « Brotherocean », le successeur de « Ghost Days ». Il semblerait qu’enfin Syd Matters tient son fameux projecteur pour attirer l’attention d’un public plus […]

Il semblerait qu’enfin Syd Matters tient son fameux projecteur pour attirer l’attention d’un public plus large. Oui, enfin, Syd Matters tient son album, celui qui va faire décoller son histoire, ou du moins nous l’espérons. Car celui-ci n’a pas de faille apparente, il brille d’un superbe éclat, et bénéficie d’une très belle production. La rythmique est parfaite, le sens de la mélodie est appuyé par la voix de Jonathan Mourali toujours assi impeccable. Accueillis à chaque sortie dans la plus grande discrétion, les albums de Syd Matters participent pourtant tous au dess(e)in d’une certaine forme de pop mélancolique, qui vogue sur des eaux imaginaires.

On retrouve sur « Brotherocean » autant d’innovations que de morceaux typiquement dans la veine des précédents albums (A Robbery, A Sister, Lost). Toutefois, il y a tout au long de ces dix morceaux quelques chose en plus. Peut être est-ce l’équilibre et la cohérence qui frappent ? Ou la profondeur des mélodies ? Le piano et la guitare de Hi Life se donnent parfaitement la réplique alors que les chœurs accélèrent notre rythme cardiaque. D’autres titres, plus tortueux comme We Are Invisible, Rest ou I Might Float, imprégnés de l’influence de Radiohead (notamment avec The Morning Bell), ne manqueront pas d’alimenter votre imaginaire.

C’est donc maintenant une chose certaine et établie (si ce n’était pas déjà le cas pour vous) : Syd Matters fait partie des meilleurs groupes français contemporains, tout simplement.