The Gore Gore Girls

Les Gore Gore Girls seraient-elles les nouvelles icônes des aventures d’Austin Powers ? Gretsch en bandoulière, talons aiguilles monumentaux, mini-jupes en cuir, décolletés généreux, ce combo formé à Detroit en 1997 joue à 200% la carte du girl band sixties et rejoue le garage des bas-fonds US avec une ferveur exemplaire. Son vintage, riffs râpeux, énergie […]

Son vintage, riffs râpeux, énergie punk, refrains chantants, claps des mains… Les filles hurlent des histoires d’ados attardés, râlent après les mecs et se foutent du reste. De la classe des Ronettes aux pulsions des Stooges, le combo joue à l’instinct des tubes courts et faciles, oscillant du rockabilly pour marines (Don’t cry, Where Evil Grows) aux explosions garage à trois accords (So Sophisticated, Little Baby). Qu’on ne nous fasse pas croire que « Get The Gore » a mobilisé un studio plus d’une semaine.

Hormis le boitier, l’album a l’allure d’une maquette enregistrée live entre deux canettes et mixée avec des bouchons dans les oreilles. Qu’on pardonne les demoiselles ; quand on sait qu’elles ont partagé l’affiche avec les Cramps, les New York Dolls, The Pretty Things, The Zombies, The Strokes, que la bassiste (Carol Anne Schumacher) officie au sein des Detroit Cobras, on comprend qu’elles se foutent du travail en studio comme de la fermeture du CBGB. Les Gore Gore Girls sont taillées pour la scène, un point c’est tout…

Et comme on n’est pas près de les voir chez nous, contentons-nous de cet album pour le moment…