"> The Living Blue - Fire, Blood, Water - Indiepoprock

Fire, Blood, Water


Un album de sorti en chez .

Plus encore que les Heartbreakers (de Johnny Thunders) ou les New York Dolls, il y a quelque chose du MC5 dans ce nouvel album de The Living Blue. Quelque énergie à la fois lourde et sautillante, qui frappe puis rebondit. Le petit groupe originaire d’Odell, Illinois, récidive donc après un premier album sous le nom […]

Plus encore que les Heartbreakers (de Johnny Thunders) ou les New York Dolls, il y a quelque chose du MC5 dans ce nouvel album de The Living Blue. Quelque énergie à la fois lourde et sautillante, qui frappe puis rebondit.

Le petit groupe originaire d’Odell, Illinois, récidive donc après un premier album sous le nom de Blackout, armé cette fois-ci d’un nouveau bassiste. Rien de bien nouveau sous le soleil cependant : un disque qui ne révolutionne rien, si ce n’est peut être la carrière du groupe, mais qui pourrait « faire du bien par où il passe ».

On oscille ostensiblement entre le basique « tendance médiocre » (Tell Me Leza a un intérêt proche du néant, Serrated Friend se situant plus du côté du zéro absolu), et le tout aussi basique mais nettement plus jouissif (Murderous Youth et sa basse insolente). Le duo de compositeurs-guitaristes Stephen Ucherek – Prokop a la fâcheuse tendance à écrire souvent la même chanson, mais l’énergie dégagée compense en partie cette relative monotonie.

Cette tare pourrait faire craindre une deuxième partie d’album difficile à l’écoute, mais il n’en est finalement (presque) rien en comparaison avec la première moitié entendue. La batterie ne se lasse de marteler des rythmes guerriers sur des textes qui ne sont certainement pas des chefs d’œuvre de la poésie romantique (She Bleeds Pink… tout un programme). La voix devient progressivement irritante, mais les intros à la guitare découpées au scalpel font mouche assez souvent (Secrets, dont le reste de la chanson nous plonge dans des abîmes d’ennui).

Que cela vienne de l’oreille à l’écoute ou du disque, l’impression d’une violence croissante se dégage, qui ne parvient pas à combler une lassitude qui pointe le bout de son petit nez avec une insistance notoire. A n’écouter deux fois de suite que les mauvais jours de pluie où l’on a envie de sauter partout en secouant la tête assez fort pour en extraire son cerveau par les orifices oculaires.

Chroniqueur

Tracklist

  1. State Of Affairs
  2. Murderous Youth
  3. Tell Me Leza
  4. Serrated Friend
  5. Greenthumb
  6. She Bleeds Pink
  7. Secrets
  8. One Beat
  9. Wishlist
  10. Conquistador

La disco de The Living Blue