The Morning Benders

Voilà quatre garçons qui ont bien révisé leurs classiques durant leur jeunesse et ont su en tirer les meilleurs éléments pour réussir avec succès l’examen « Suis-je un groupe pop ? ». Et bien c’est un oui avec mention très bien.

On ne peut pas faire plus pop que ce « Big Echo ». Ce disque semble tout droit sorti d’un studio californien du début des années soixante. Ca sent bon le rétro, la surf music. Ce n’est peut-être pas par hasard que le premier morceau, Excuses, commence par un crépitement de vinyle. Puis cela s’enchaîne, on est tout suite dans l’ambiance "riff de guitare acoustique et refrain sur lequel raisonnent les dam da dam que l’on se surprend à fredonner". On sait déjà que l’on va finir par enfiler son maillot de bain à fleurs, ses tongs et direction la plage qui se trouve sur la pochette de leur second album. Que dire de ce Cold War qui évoque avec beaucoup de plaisir leurs aînés New Yorkais de The Left Banke, injustement méconnus à l’époque ou étouffés par le tsunami provoqué par les quatre garçons dans le vent. Mais ce qui est encore plus remarquable, c’est que nos jeunes étudiants de Berkeley ne se contentent pas de déballer leurs connaissances de la pop musique, ils la magnifient avec des consonances baroques qui s’échappent des violons, pianos et orgues, et avec des costumes glam rock (Promises, All day day light). Enfin attardons nous sur ce superbe Hands Me Downs qui donne envie de plonger la tête la première dans ces vagues de percussions et de guitares et de se laisser porter jusqu’au bout du rouleau guidé par la voix de Christopher Chu.

Souhaitons à The Morning Benders de faire un gros écho avec ce disque rempli de finesse et de légèreté, la bande son idéale pour passer un été les pieds dans l’eau.