"> The White Stripes - Get behind me Satan - Indiepoprock

Get behind me Satan


Un album de sorti en chez .

Que la messe commence ! « Get behind me Satan » ! Jack White, qui a vendu sa guitare au diable, propage son sermon de sa voix profonde et râpeuse, s’appuyant sur des mélodies, toujours simplistes mais plus calmes qu’auparavant, ponctuées par la batterie appliquée de Meg. Soyons honnêtes, on s’attendait à voir les White […]

Que la messe commence ! « Get behind me Satan » ! Jack White, qui a vendu sa guitare au diable, propage son sermon de sa voix profonde et râpeuse, s’appuyant sur des mélodies, toujours simplistes mais plus calmes qu’auparavant, ponctuées par la batterie appliquée de Meg. Soyons honnêtes, on s’attendait à voir les White Stripes s’enfoncer plus radicalement dans le sillon qu’ils creusent depuis quelques années de leurs riffs saignants et hargneux. Est-ce la récente exploitation du filon rock minimaliste par les Kills qui les a motivés à changer la donne ? La construction batterie/guitare est-elle arrivée au bout de ses possibilités ? Une volonté de surprendre ? Toujours est-il que ces 13 titres annoncent un virage et créent la surprise en ouvrant légèrement le répertoire du duo de Détroit.

Les titres sont moins agressifs et moins directs. La guitare électrique n’honore ici que trois morceaux, cédant la place au piano. Les compositions s’appuient donc sur d’autres artifices assez inattendus : un marimba (The Nurse), quelques sons ajoutés par-ci par-là (Blue orchid, Take Take Take), une virée country (Little ghost). Sur le chemin de la nuance et de l’apaisement, Meg complète son jeu à coups de cloches et de triangles. Sur d’indétrônables constructions stripiennes, The Denial twist et Instinct blues se font l’écho des précédents albums, conservant la spontanéité et l’énergie punk rock qui ont sorti le groupe de l’ombre. Côté packaging, l’album trouvera facilement sa place dans la discothèque à côté de ses prédécesseurs rouges, noirs et blancs. Les White Stripes semblent avoir été touchés par la foi au point de charger le livret de bondieuseries décalées, allant jusqu’à citer Dieu et quelques saints dans les remerciements. Jack White III (un lien avec Jean Paul II ?) y signe d’ailleurs un brillant sermon en guise d’intro.

Certes, ce 5ème opus surprend, mais il n’y a pas de quoi crier à la révolution non plus. La griffe White Stripes est toujours là, tant au niveau du chant puissant de Jack que des arrangements. La production a pris quelques rides volontaires, privilégiant un son plus live, qualité analogique, pré-formaté pour le vinyl. Un album intéressant donc, qui laisse présager une évolution du groupe vers des horizons plus sereins.

Chroniqueur

Tracklist

  1. Blue Orchid
  2. The Nurse
  3. My Doorbell
  4. Forever For Her (Is Over For Me)
  5. Little Ghost
  6. The Denial Twist
  7. White Moon
  8. Instinct Blues
  9. Passive Manipulation
  10. Take, Take, Take
  11. As Ugly As I Seem
  12. Red Rain
  13. I'm Lonely (But I Ain't That Lonely Yet)