Thee Oh Sees

Du Thee Oh Sees somme toute assez classique et donc, excellent !

Clairement, Thee Oh Sees et leur leader John Dwyer sont une entité à part dans le paysage du rock actuel. Après avoir annoncé il y a une poignée d’années la mise entre parenthèse de leur projet, le groupe tourne à un nouvel album par an. C’est beaucoup, et la lassitude, si elle ne semble pas menacer le groupe, demeure tout de même un grand risque côté auditoire… Mais à cela, Dwyer répond avec un sens certain de la résilience et du renouveau perpétuel qui fera notamment de « A Weird Exits » un album prenant et rafraîchissant, sans qu’à aucun moment celui-ci ne perde les fidèles..

Ce nouvel opus marque une distance prise avec les effets en tout genre et un retour à une orchestration plus dense et organique. Exit également le garage rock nerveux à outrance au profit d’une variété d’ambiances rarement atteinte dans un album du groupe. Sans tourner le dos à leurs acquis, les Californiens se recentrent clairement sur la mélodie comme en attestent des titres qu’on oserait dire presque épurés tels que The Axis ou Dead Man’s Gun …

Grande place est faite également aux morceaux instrumentaux, jusqu’ici utilisés avec parcimonie. Assez cohérent avec la focalisation sur les mélodies et les sonorités plus « pures », la démarche fonctionne comme une belle respiration sur l’album (on pense à Jjammed Entrance ou encore à l’inénarrable Unwrap The Fiend pt.2).

Finalement, « A Weird Exits » demeure un album des plus intéressant de la discographie du groupe surtout du point de vue de la composition. Sans être une franche révolution, il révèle tout de même un nouveau souffle artistique de Thee Oh Sees.

S’il ne devait en rester qu’un titre : Ticklish Warrior.