"> Trembling Blue Stars - The Last Holy Writer - Indiepoprock

The Last Holy Writer


Un album de sorti en chez .

9

Atmosphère étrange, légèrement surréaliste, élégiaque et pour tout dire légèrement inquiétante, réverbération omniprésente : tout commence par un envoûtant By False Lights qui pose les bases des morceaux à venir, entre pop éthérée, quelques reflets folk en trompe-l’œil, et des sons électroniques pour renforcer une charpente rythmique discrète. La façon qu’ont certains refrains de basculer subitement […]

Atmosphère étrange, légèrement surréaliste, élégiaque et pour tout dire légèrement inquiétante, réverbération omniprésente : tout commence par un envoûtant By False Lights qui pose les bases des morceaux à venir, entre pop éthérée, quelques reflets folk en trompe-l’œil, et des sons électroniques pour renforcer une charpente rythmique discrète.

La façon qu’ont certains refrains de basculer subitement vers une lumineuse mélancolie, d’où percent quelques harmonies limpides (Idyllwind), ainsi que les voix, masculines ou féminines mais invariablement diaphanes, rappellent les Pale Saints de la période d’ »In Ribbons ». Ailleurs, lorsque les rythmes se font plus insistants (This Once Was A Island, grandiose), c’est le fantôme du Cure encore convalescent de « The Top » qui refait surface, tandis que les sons et les arpèges de guitare de The Coldest Sky nous parlent à mots couverts de « Disintegration ». Si l’influence de Robert Smith est omniprésente, la grande réussite des Trembling Blue Stars est d’avoir réussi à éviter de verser dans une redite autocomplaisante : en choisissant de nimber ses morceaux d’une aura de tristesse un peu floue plutôt que de les plonger dans le désespoir le plus glauque, le groupe édulcore quelque peu le propos et le rend parfaitement digeste.

Les Trembling Blue Stars n’en sont pas à leur coup d’essai : « The Last Holy Writer » est leur sixième album. Si l’on ajoute à cela que leur leader Bobby Wratten est également l’homme derrière les Field Mice et The Northern Picture Library, on comprendra que la maîtrise affichée tout au long de cet opus est, aussi, le fruit de la maturité et de l’expérience. Une expérience qui permet d’éviter les longueurs durant les cinquante-cinq minutes de l’écoute : plus acoustique, plus intimiste, la seconde partie de l’album renouvelle un dispositif qui aurait pu finir par lasser. Et l’on quitte les Trembling Blue Stars sur un A Statue To Wilde beau à pleurer, conclusion idéale pour un disque aussi humble que riche en frissons.

Chroniqueur

Tracklist

  1. By False Lights
  2. Idyllwild
  3. Sacred Music
  4. This Once Was An Island
  5. The Coldest Sky
  6. Schnee Gletscher Glas
  7. November Starlings
  8. Darker, Colder, Slower
  9. From A Pale Blue Rosary
  10. Say Goodbye To The Sea
  11. The Tenth Of Always
  12. A Statue To Wilde