Avant que tu ne t’engages plus avant dans cette chronique, cher lecteur, je dois te prévenir que le premier album de Wolf Parade ("Apologies to the Queen Mary" sorti en 2005) est l’un de mes albums préférés de ces dix dernières années, voire mieux. Pourquoi une telle mise en garde ? Tout simplement parce que […]
Avant que tu ne t’engages plus avant dans cette chronique, cher lecteur, je dois te prévenir que le premier album de Wolf Parade ("Apologies to the Queen Mary" sorti en 2005) est l’un de mes albums préférés de ces dix dernières années, voire mieux. Pourquoi une telle mise en garde ? Tout simplement parce que depuis ce premier album en forme d’apothéose, la meute canadienne a eu bien du mal à me faire hurler de plaisir, à commencer par leur second fait d’armes "At Mount Zoomer", pourtant considéré par une partie de la critique comme leur meilleur album au moment des faits.
Malgré ces légères réticences, c’est toujours un plaisir de retrouver la bande à Spencer Krug et Dan Boeckner réunie autour de leur projet commun, eux qui passent la plupart de leur temps depuis la sortie de leur premier album dans des projets parallèles (Sunset Rubdown ; Handsome Furs ; Moonface…). Sur leur troisième opus, dénommé "Expo 86", peu de surprises sont à noter pour les familiers du groupe. La musique de la formation canadienne repose toujours sur son duo de songwriters aux styles et au timbre de voix aisément identifiables. Si l’on osait une comparaison avec un autre duo célèbre en son temps, on est plutôt Krug ou plutôt Boeckner comme on était plutôt Lennon ou McCartney. Cela dit, nos deux talentueux canadiens ont encore bien du chemin à parcourir avant d’arriver à la cheville de leurs glorieux prédécesseurs.
"Expo 86" ne fait malheureusement que confirmer ce que l’on avait pu noter sur "At Mount Zoomer", à savoir que Wolf Parade est toujours capable du meilleur (Palm Road ; Ghost Pressure ; Pobody’s Nerfect) comme du pire ou en tout cas du très moyen. La frontière entre les morceaux de Boeckner et de Krug s’est de plus encore creusée et ce dernier semble en net déclin, aucun morceau ne trouvant véritablement grâce à mes oreilles hormis le très Boecknerien Oh You, Old Thing. Faut il aller chercher du côté des nombreux projets annexes la raison d’une telle baisse de régime chez Wolf Parade depuis 2 albums ? Peut être. En tout cas, hormis lors de leurs concerts dont on ressort toujours échevelé, on ne retrouve plus la même verve qu’à leurs débuts, hormis en de rares fulgurances. Une déception.
- Publication 497 vues8 octobre 2010
- Tags Wolf ParadeSub Pop
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