Il n’est jamais trop tard pour braquer le projecteur sur un album, surtout quand cet album est parmi ce qui s’est fait de mieux au cours de l’année. Le second opus de Beach House fait partie de cette catégorie, injustement oublié lors de sa sortie en février dernier, méritant grandement une session de rattrapage. Ce […]

Il n’est jamais trop tard pour braquer le projecteur sur un album, surtout quand cet album est parmi ce qui s’est fait de mieux au cours de l’année. Le second opus de Beach House fait partie de cette catégorie, injustement oublié lors de sa sortie en février dernier, méritant grandement une session de rattrapage.

Ce deuxième album du duo de Baltimore surfe sur les quelques remous qu’avait suscité son prédécesseur dans la blogosphère en 2006. Victoria Legrand (nièce du compositeur Michel Legrand) et Alex Scally font toujours dans la pop vaporeuse et évanescente, basée sur les nappes de synthés de Victoria, les guitares réverbérées d’Alex, une rythmique qui fait dans la sobriété et le chant cotonneux de Victoria qui a le don de flatter nos oreilles.

Le duo franco-américain signe là un album comme on en voyait beaucoup à la fin des 80’s – début des 90’s mais dont le genre est peu à peu tombé en désuétude. Mélancolique et envoûtante, la musique de Beach House évoque la bande originale de Twin Peaks et la grâce de Mazzy Star pour les similitudes vocales entre le chant de Victoria Legrand et celui de Hope Sandoval. On pense également à la dreampop de Slowdive ou à Mojave 3 et son folk aérien. On notera enfin la belle reprise du Some Things Last a Long Time de Daniel Johnston et le non moins magnifique Gila, beau à se damner, qui justifie à lui seul le titre de cet excellent deuxième album de Beach House.

• Publication 799 vues6 novembre 2008
• Tags Beach HouseCarpark Records
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