"> Benjamin Booker - Benjamin Booker - Indiepoprock

Benjamin Booker


Un album de sorti en chez .

5

Rock'n'soul, un premier album prenant et encourageant, qui s'essouffle tout de même à la longue.

Les Black Keys ou Hanni El Khatib ont balisé avec plus ou moins de qualité les chemins d’une sorte de pop blues. Benjamin Booker leur emboîte donc le pas avec ce premier album éponyme. Mais le Benji se démarque tout de même de ses congénères et du lissage FM à la Auerbach. Une voix éraillée, et quelques éléments rétro donnent de la profondeur et du relief à ces 12 morceaux.

Ballades efficaces, brûlots rocks aux rythmes crampsien et tendance Kings Of Leon animent donc cet opus qui tient sa qualité première du travail de production en aval, avec les cuivres et claviers qui soutiennent ce caractère soul music de l’interprétation vocale. Le grain du son également donne de l’âme à ce disque, un petit quelque chose d’authentique et de sale. Tout en étant assez éloigné du DIY ou même du garage, le jeu de Benjamin Booker reste rugueux, voire venimeux.

La voix, puisque c’est bien elle l’élément marquant de l’album, est donc très soul, s’en est caractéristique voir quelque peu cliché. Comme un pendant masculin d’une Macy Gray, BB appuie sur le sentimental, sans jamais partir dans la déprime. Une ambiance soleil d’été et insouciance s’échappe des cordes vocales du monsieur qui semblent pourtant prédestinées à un propos plus dur, plus noir. Dans ce contraste réside l’identité de l’artiste.

L’écoute de l’album découle de source, c’est parfaitement fluide et équilibré, que de bons titres courts, voir calibrés, qui, sans se perdre dans une pop fadasse (cf premier paragraphe), semblent voués à ratisser large niveau audience. C’est bien en cela qu’il rencontre d’ailleurs ses limites, en dehors de l’organe vocal et du travail de production, on ne trouvera pas dans la composition de quoi nous emballer outre mesure. Globalement, on a en main un blues rock pop écumé, dont l’efficacité se fait au détriment de la personnalité. Il est tout de même bon de noter grâce à des Benjamin Booker, ou autres excellents Black Joe Lewis,  que les déviances radiophoniques de Dan Auerbach n’ont pas vampirisé un pan entier du blues.

Vous passerez un donc un bon moment à l’écoute de ce premier album, qui espérons-le, appellera de futurs opus plus marqués, sans que ce moment ne vous laisse un souvenir inoubliable.

S’il ne devait en rester qu’un titre : Have You Seen My Son.

 

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Tracklist

  1. Violent Shiver
  2. Always Waiting
  3. Chippewa
  4. Slow Coming
  5. Wicked Waters
  6. Have You Seen My Son
  7. Spoon Out My Eyeballs
  8. Happy Homes
  9. I Thought I Heard You Screaming
  10. Old Hearts
  11. Kids Never Grow Older
  12. By The Evening

La disco de Benjamin Booker