Finalement, les Pixies n’auront pas enregistré de nouvel album après leur reformation. Et s’il est difficile de savoir si c’est une bonne ou une mauvaise chose, un début de réponse se trouve dans le dernier album de Frank Black, pardon, Black Francis. En effet Charles Thompson IV a décidé de reprendre le surnom de sa période […]

Finalement, les Pixies n’auront pas enregistré de nouvel album après leur reformation. Et s’il est difficile de savoir si c’est une bonne ou une mauvaise chose, un début de réponse se trouve dans le dernier album de Frank Black, pardon, Black Francis. En effet Charles Thompson IV a décidé de reprendre le surnom de sa période Pixies, histoire de bien nous faire comprendre que ce "Bluefinger" sera plus punk que country. Voilà qui nous changera des derniers disques un peu routiniers de Frank Black …
 
D’entrée de jeu on avance en terrain connu avec l’ultra-rebondissant Captain Pasty dont il est difficile de nier le plaisir d’écoute : guitare, basse et batterie y avancent de front pour un morceau particulièrement rentre dedans. Puis sur Threshold Apprehension, on retrouve avec bonheur les hurlements (de chien andalou) particulièrement efficaces de Black Francis, rappelant bien évidemment… les Pixies. Après une telle entrée en la matière, on se dit que le temps semble ne pas avoir eu de prise sur Black Francis, malgré les hauts et les bas de la carrière solo de Frank Black. Et c’est peut-être de la nostalgie mais on n’a jamais été aussi content d’entendre les morceaux de power-pop bien troussés de ce magnifique "Bluefinger".
 
A l’évidence, on gardera Tight Black Rubber pour sa rythmique irrésistible et somme toute "Pixienne", évoquant Bone Machine. Puis on se réécoutera Angel Come To Comfort You lors de moments difficiles, que seront évacués, on l’espère, par son envolée lyrique à la manière d’un Motorway to Roswell. Enfin on se réservera She Took All The Money, avec sa guitare acoustique entêtante rappelant Headache, pour des matins difficiles. Certes, Lolita est un peu faiblarde par rapport au reste, et Test Pilot Blues manque un peu d’audace, mais l’ensemble est plus à l’image d’un chef-d’œuvre comme "Teenager Of The Year" que la country un peu fade des derniers albums de l’ex-farfadet.
 
Alors que Frank Black commençait à donner quelques signes de fatigue, Black Francis choisit de revenir avec ce "Bluefinger" particulièrement efficace. Si l’album ne remet pas en question le songwriting de l’ex-Pixies, on ne va pas bouder notre joie à son l’écoute. Et tant pis si le chant sucré de Kim Deal est absent, on peut encore attendre le retour des Breeders…

• Publication 331 vues16 octobre 2007
• Tags Black FrancisCooking Vinyl
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