?The Ugly Organ? débute par le son d?un orgue bien laid comme l?on peut en trouver lors des matches de basket américain pour soutenir l?équipe qui attaque. Disons qu?en l?occurrence, ce serait plutôt celui d?une petite ville du fin fond du Nebraska, avec un improbable organiste qui se dévoue pour la cause commune, mais dont […]
?The Ugly Organ? débute par le son d?un orgue bien laid comme l?on peut en trouver lors des matches de basket américain pour soutenir l?équipe qui attaque. Disons qu?en l?occurrence, ce serait plutôt celui d?une petite ville du fin fond du Nebraska, avec un improbable organiste qui se dévoue pour la cause commune, mais dont le talent, lui, n?a pas été vérifié.
Pourtant, il introduit le mieux du monde la déferlante qui va suivre. Car la musique de Cursive prend au ventre, elle est brute parfois rêche mais charnelle, elle se développe tranquillement partant de votre estomac pour tout envahir et vous faire sentir quelle est belle et bien vivante.
La batterie binaire et claquante, comme l?efficacité des guitares claires et saturées, se joue des ambiances et des émotions. Les arpèges entrent dans la tête et imposent d?indispensables mélodies qui vous hantent tout au long de la journée. Tim Kasher chante avec les tripes et donne à cet album une incroyable sincérité.
On retrouve régulièrement l??Ugly Organ? qui accentue certains côtés dissonants qui rappellent les premières heures d?un dEUS. Effet, renforcé par la présence d?un violoncelle essentiel, qui n?est pas arrangement mais partie intégrante du groupe. Il n?est pas non plus forcément douceur et sait lui aussi se montrer offensif lorsque la chose est nécessaire.
Que dire de plus, si ce n?est : « En voilà un album qu?il est bien ! »
- Publication 440 vues24 octobre 2003
- Tags CursiveSaddle Creek
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