"> Foreign born - Person to person - Indiepoprock

Person to person


Un album de sorti en chez .

Entre les genres qui deviennent de plus en plus poreux, les projets de majors visant à nous vendre de grosses machines à tubes sous le label indé, on en vient à se demander ce qu’est exactement aujourd’hui la pop indé. Un son généreux, spontané, servi par des artistes souvent débutants qui n’ont pour seule foi […]

Entre les genres qui deviennent de plus en plus poreux, les projets de majors visant à nous vendre de grosses machines à tubes sous le label indé, on en vient à se demander ce qu’est exactement aujourd’hui la pop indé. Un son généreux, spontané, servi par des artistes souvent débutants qui n’ont pour seule foi que celle en leur bonne étoile et leur musique ? Définition un rien idéaliste mais qui sied bien à l’ouverture de "Person to person", premier album des californiens de Foreign born. 

Blood oranges fait en effet partie de ces petits hymnes à la mélodie ample, porté par un refrain volontaire, simple mais efficace. Passé cette mise en bouche, le reste de l’album peut d’abord se révéler un peu lisse, monotone, sans grande aspérité. Mais dans la fiche descriptive de l’album sur le site de l’excellent label du groupe, Secretly Canadian, on nous avertit : ""Person to person" ne posséde peut-être pas de titre qui tue, mais ce genre de chanson ne dure souvent qu’un été, alors que Foreign born est là pour rester. " ; il serait donc mal venu de ne pas prendre cette déclaration à la lettre et de lâcher le morceau trop vite. 

Car c’est en effet petit à petit que "Person to person" fait son chemin dans les esprits. La raison à cela est que l’album ne brille pas forcément par des éléments trop évidents. Au niveau de l’instrumentation, c’est avant tout la section rhythmiqe qui tient le haut du pavé et structure les morceaux. Une rythmique souple, variée (trois des membres du groupe se partageant les percussions, ce qui est assez rare) véritablement musicale, qui entraîne Vacationing people ou Winter games, et leur donne des vertus fédératrices et séduisantes, bien servis qui plus est par la voix légèrement nasillarde de Matt Popieluch. Petit à petit se révèle également une érudition discrète, qui voit le groupe s’appuyer sur une base dansante et exotique sur Early warnings, puis basculer vers des accents new wave sur Can’t keep time, avant de glisser plus de solennité dans It grew on you. Foreign born se pose donc d’emblée comme un groupe à suivre, fidèle à l’esprit de tous ceux qui pensent encore que la musique et un album n’est pas une denrée périssable à court terme.

Rédacteur en chef

Tracklist

  1. Blood Oranges
  2. That Old Sun
  3. Vacationing People
  4. Winter Games
  5. Early Warnings
  6. Can't Keep Time
  7. Lion's Share
  8. It Grew On You
  9. See Us Home
  10. Wait In This Chair

La disco de Foreign born