"> Kaligare - Galaxy Club - Indiepoprock

Galaxy Club


Un album de sorti en chez .

Avouons-le : on a, un instant, craint le pire. « Galaxy Club », le troisième album de Kaligare, s’ouvre en effet sur un morceau-titre qui ressasse péniblement tous les tics des rejetons de Noir Désir : grosses guitares, voix fiévreuse et maniérée, paroles cryptiques… Un tir au jugé entre Deportivo et Luke : voilà qui n’incite pas […]

Avouons-le : on a, un instant, craint le pire. « Galaxy Club », le troisième album de Kaligare, s’ouvre en effet sur un morceau-titre qui ressasse péniblement tous les tics des rejetons de Noir Désir : grosses guitares, voix fiévreuse et maniérée, paroles cryptiques… Un tir au jugé entre Deportivo et Luke : voilà qui n’incite pas à l’indulgence, mais la suite, heureusement, est d’une autre tenue.

Certes, le groupe ne change pas vraiment de cap et s’en tient à un sillon rock entre urgence fébrile et emphase lyrique (Radiohead doit bien figurer quelque part sur le radar). Mais il parvient tout de même à livrer d’un style presque galvaudé une interprétation plus convaincante que sur ce premier morceau. La suite voit donc se succéder des morceaux séduisants (majoritaires) et s’autres moins réussis.

On gardera notamment Au Son de l’Univers et son final qui rattrape un début un peu poussif, ou encore Extra-Pop et son élégance mélodique. Tout le Sang, dans la catégorie casse-gueule du gros rock fiévreux à guitare, est une tentative réussie, de même que la dernière chanson, Ozone, dans un registre plus mélancolique et intimiste.

Kaligare a pour lui une bonne base rythmique, avec un ensemble basse/batterie d’une intéressante complémentarité. Viennent alors se greffer des guitare parfois inspirées, parfois à côté. C’est le plus souvent la voix qui pêche, manquant de caractère et de puissance, alors justement que les mélodies chantées sont assez ambitieuses. Un album inégal, attachant par moments, crispant ailleurs : « Galaxy Club » révèle un groupe encore en mal d’identité, semblant hésiter quant à la meilleure direction à suivre… Espérons que Kaligare saura échapper aux clichés pour sortir de l’anonymat du peloton rock français.

Chroniqueur

La disco de Kaligare