Karate

Un peu à la manière d’un Sonic Youth, Karate nous gratifie tous les deux ans d’un nouvel album. Deux de ses membres sont d’ailleurs relativement prolifiques en musique jazz et/ou instrumentale, peut on apprendre sur les sites respectifs de messieurs Geoff Farina et Gavin McCarthy. Soit, « Pockets » est le septième opus de ce trio « indie-rock […]

Soit, « Pockets » est le septième opus de ce trio « indie-rock jazz », un album qui se révélera vite sans surprise pour quiconque connaît un minimum le groupe. « With Age », premier morceau du disque, m’a fait assez peur, je dois dire. Cette sorte de « chanson type » de Karate laisse perplexe, tant cela sonne déjà entendu dans d’autres compositions du groupe. Je ne m’étalerai pas sur les deux solos (!!!) du morceau, fiers, pompeux et relativement insipides.

Globalement, « Pockets » est un album court, et les morceaux qui le composent le sont également pour la plupart. « The state I’m in » est à cet image, direct, et agréablement groovy. Quoi qu’on en dise, le petit touché jazz fait la différence dans de telles circonstances… une subtilité de son et de jeu qui elle est plus que jamais au rendez-vous.

Les morceaux plus lents, tels le très beau « Water », « Alingual », ou le « Concrete » final, sont tous très appréciables. Mais a aucun moment on ne retrouve cet aspect langoureux et nocturne de la musique de Karate tel qu’on le trouvait dans l’impressionnant « Unsolved ». A noter, pour la touche « people », la présence de Chris Brokaw (ex-Codeine) sur deux des morceaux de l’album. Deux morceaux qui ne sortent pas vraiment du lot, si vous me demandez mon avis…

Que penser de cet album? Karate fait de la bonne musique, et la fait bien. Ce n’est pas pour autant que je recommanderais « Pockets », assez anecdotique à mes yeux dans la discographie du groupe, à coté de disques comme « Unsolved » ou le « Cancel / Sing » EP. Ce disque est un peu un « cliché de Karate », en somme…