"> No One Is Innocent - Revolution.com (ré-édition limitée) - Indiepoprock

Revolution.com (ré-édition limitée)


Un album de sorti en chez .

L?album « Revolution.com », sorti en août 2004 à grand renfort de concerts et promo dans tous les sens et tous publics, ressort en version limitée avec des bonus, des cadeaux et tout le tralala? genre promo de Noël des DVD de Harry Potter. Essayons de comprendre. Les Stooges, les Pixies, MC5? les reformations sont […]

L?album « Revolution.com », sorti en août 2004 à grand renfort de concerts et promo dans tous les sens et tous publics, ressort en version limitée avec des bonus, des cadeaux et tout le tralala? genre promo de Noël des DVD de Harry Potter. Essayons de comprendre.

Les Stooges, les Pixies, MC5? les reformations sont à la mode. Alors pourquoi pas dans notre scène rock française ? No One is Innocent l?a fait. Enfin, peut on vraiment parler de reformation quand il ne revient que le chanteur, même s?il s?agit de l?excellent Kemar qui slamait aux Eurocks en 97. L?exercice est périlleux et suivi de près par les fans. « Revolution.com» est un assez triste résultat de cette renaissance, pactisée avec Universal. Changement assez radical donc.

Si les paroles se veulent toujours militantes (la politique américaine sur US Festival, la révolution sur internet sur Revolution.com), ce qui est louable de nos jours, l?énergie n?y est pas et le mixage très lisse des pistes étouffe un peu les morceaux. NOII version 2004 chante même sa rage sous forme de ballades (Où étions nous, Attends). Personnal Jesus, empruntée à Depeche Mode, revue et corrigée, profite de l?effet de surprise sur cet album à la production assez moyenne. Les textes et enregistrements sont le fruit du binôme Kemar et KMille (bidouilleur électro qui assure ici la réalisation de l’album). Les instrumentations sont laissées à différents zicos et tout n?est pas joué par les nouveaux No One. Etrange. Mathieu Chedid est de la partie (les ch?urs sur BO, la guitare sur Drive Me).

Les bonus donc, puisque tout l?intérêt de cette ré-édition réside dans ces 4 pistes, semblent apporter du crédit au groupe et surtout à leur prestation sur scène. On touche à l?affectif des fans avec une version live de La peau, morceau qui a fait décoller le groupe en 94 et qui ici a à peu près la même énergie qu?à la grande époque. Tout laisse croire, enregistré le même soir à la Cigale en octobre 2004, prouve que les nouveaux morceaux passent bien sur scène et Helter Skelter (qui ouvrait tous les sets du groupe en 2004) ne gâche rien. Le clip de Revolution.com est un gadget du même acabit que l?Open Disc. Bref, cet album n?a pas de grand intérêt et il faut peut-être mieux miser sur un live pirate que sur ce « Revolution.com » limité.

Chroniqueur

La disco de No One Is Innocent