Une drôle d’idée que de se pencher sur ce « Chaos And Creation In The Back Yard », vingtième album de Paul McCartney depuis la séparation des Beatles’ Pourtant, à l’heure où l’on se perd en révélations et autres sensations rock, ce n’est sans doute pas un mal de jeter une oreille à une valeur encore référence […]
Une drôle d’idée que de se pencher sur ce « Chaos And Creation In The Back Yard », vingtième album de Paul McCartney depuis la séparation des Beatles’ Pourtant, à l’heure où l’on se perd en révélations et autres sensations rock, ce n’est sans doute pas un mal de jeter une oreille à une valeur encore référence en la matière, malgré le nombre des années.
Et ce nouvel opus est définitivement une bonne surprise. On aurait déjà pu être titillé par le fait que Nigel Godrich (Radiohead, Travis, The Divine Comedy?) se soit glissé à la production, mais le sexagénaire dévoile un songwriting d’une fraîcheur étonnante et salvatrice. Prenant la place derrière à peu près l’ensemble des instruments, on retrouve alors l’essentiel : ses chansons.
Parfois très proche de ce que faisaient les quatre garçons dans le vent, comme la ballade mélancolique que cache Jenny Wren ou English Tea, l’ensemble reste pourtant dans une pop lancinante, qui demeure en parfaite adéquation avec notre époque. On découvre également des saveurs jusque là inconnues, comme les senteurs cubaines de A Certain Softness ou les vocalises de Promise to You Girl qui ne sont pas sans évoquer celles du Bohemian Rhapsody de Queen.
Etrange ? Pas tant que cela, les choses étant amenées subtilement, cet album garde une parfaite cohérence. Sans encombrer sa musique d’artifices inutiles, évoluant entre le Liverpool des 60?s et quelques « innovations », McCartney séduit, sans rien bouleverser. Mais attendions-nous vraiment autre chose de sa part ?
- Publication 508 vues15 février 2006
- Tags Paul McCartneyCapitol
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