"> The Dodos - Individ - Indiepoprock

Individ


Un album de sorti en chez .

7

Dans la foulée de leur dernier album « Carrier », sorti en 2013, le duo californien nous revient.

« Individ » a tout d’un premier jet. Pureté, fraîcheur et spontanéité règnent. Il nous bouscule autant qu’il nous berce. Il nous suspend autant qu’il nous secoue. Ces neuf titres font leur effet. Il y a d’abord la voix de Meric Long, ou en tout cas ce qu’il en reste. Triturée, étirée par les effets, elle est pleinement exploitée. Tantôt proche d’un Julian Casablancas, comme sur Bastard par exemple, tantôt pleinement authentique, elle nous renvoie à nos plus profonds ressentiments. Elle nous soulève nous, autant qu’elle porte toute la recherche instrumentale du groupe.

La touche Dodos demeure. Il y a cette mélancolie qui nous entoure certes, mais aussi une douce insolence. Celle de porter ce regard amusé sur les durs tourments. Mais ce nouveau-né-là est plus sombre. Plus grave que ses précédents… Sans toutefois nous pousser en bas sans remords, je vous rassure. Mais il y avait, sur les précédents opus, un folklorisme disparu depuis. Ni mieux, ni moins bien. C’est une évolution. Une évolution, d’ailleurs, négociée avec succès.

L’album s’ouvrant sur Precipitation, il nous embarque dans une sorte d’expédition dans l’univers de cet « Individ ». On est charmé, envoûté. Les rythmes nous laissant penser à une traversée à dos de cheval. Accompagné et escorté de chants de sirènes, permis par la douceur et le pouvoir des chœurs mis en place. Puis viennent des titres comme Bubble, Competition ou Darkness. Là c’est la guitare qui joue de tout son pouvoir. Habillant le dernier Dodos d’une mysticité rare, maîtrisée et sauvage.

Si l’on devait résumer ce Dodos nouveau d’un seul mot, ce serait celui d’épopée. Le duo californien nous tendant leurs quatre mains, nous transportant dans ce voyage sans fin. Celui des émotions. Allant de la plus grave des mélancolies à la plus désintéressée des insolences. Le tout dans la justesse et la recherche instrumentale la plus totale. Nul doute qu’« Individ » restera un classique du groupe californien. Qui, année après année et opus après opus, ne fait que confirmer tout le bien qui émane d’eux.

Chroniqueur

Tracklist

  1. Precipitation
  2. The Tide
  3. Bubble
  4. Competition
  5. Darkness
  6. Goodbyes and Endings
  7. Retriever
  8. Bastard
  9. Pattern/Shadow

La disco de The Dodos

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Carrier
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