La crédibilité punk après la débilité punk. Il en est ainsi. Et The Faint a bien saisi ce postulat déroutant. On pourrait presque légitimement chercher un rapport de cause à effet avec la disparition successive de trois Ramones… Faites de l?electro mordante et crétine, l?imagerie salie et décérébrée vous apportera le crédit ! « Wet from […]
La crédibilité punk après la débilité punk. Il en est ainsi. Et The Faint a bien saisi ce postulat déroutant. On pourrait presque légitimement chercher un rapport de cause à effet avec la disparition successive de trois Ramones… Faites de l?electro mordante et crétine, l?imagerie salie et décérébrée vous apportera le crédit !
« Wet from birth » est une collection de chansons aux refrains forcément efficaces, car la finalité est bien là : faire danser l?auditeur, ou, à défaut, le pousser à agiter la tête frénétiquement. Sans exclure les guitares, The Faint accorde une part prépondérante aux synthés cheap au son un peu crado et distordu. Associés à un beat enlevé et une voix arrogante , ils constituent la matière principale du disque, comme une marque de fabrique adoptée par beaucoup.
Le mauvais goût a sa place dans l?ensemble avec l?apparition de violons, enfin, de violons/synthés grandiloquents qui plombent systématiquement le morceau quand ils apparaissent, ce sur quatre chansons. Mais cette alchimie, même éculée, se révèle probante, notamment sur deux très bons titres, Dropkick the punks et surtout Birth qui conclue le disque avec sa hargne palpable et sa provocation de rigueur.
Le son de The Faint est cependant moins sec que The Rapture et plus rock que ! ! ! avec une dose de thèmes salaces, mais reste pétrie d?influences et de sonorités eighties comme leurs confrères. Un éclectisme musical que l?on aura trop vite fait de trouver original mais auquel on reconnaîtra une certaine efficacité.
- Publication 372 vues23 novembre 2004
- Tags The FaintSaddle Creek
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