Parties aussi vite qu’elles étaient arrivées, un peu comme des voleuses, tel est l’impression que l’on avait ressentie en décembre 2006 à la lecture d’un communiqué laconique sur leur page Myspace annonçant la séparation du groupe. L’annonce du retour des filles de The Organ nous avait quelque peu réchauffé le cœur même s’il n’était pas […]
Parties aussi vite qu’elles étaient arrivées, un peu comme des voleuses, tel est l’impression que l’on avait ressentie en décembre 2006 à la lecture d’un communiqué laconique sur leur page Myspace annonçant la séparation du groupe. L’annonce du retour des filles de The Organ nous avait quelque peu réchauffé le cœur même s’il n’était pas question d’une reformation mais d’un ultime mini-album en forme d’adieu.
Les titres du "Thieves EP" ont été enregistrés aprés leur séparation, au printemps 2007, même si les 6 morceaux ont été composés bien plus tôt. On y retrouve tout les ingrédients qui avait permis aux Canadiennes de jouir d’une côte d’amour, aussi belle que soudaine, auprès du public indé. L’orgue Hammond X123 de Jenny Smith trône toujours avec fierté au milieu des mélodies cold wave du quintet, comme pour mieux nous rappeller que c’est à lui que l’on doit le nom de la formation canadienne. Katie Sketch n’a rien perdue de son timbre mélancolique, pendant féminin du Moz’ époque The Smiths, chantant l’amour et ses vicissitudes.
Pas de révolution donc sous le ciel neigeux de Vancouver mais un profond sentiment de gâchis à l’écoute du ténébreux Even in The Night, du fiévreux Fire in The Ocean ou encore de Don’t Be Angry, magnifique ballade pop-folk qui laissait augurer de nouveaux horizons radieux au girls band canadien. S’il ne changera rien au destin de feu The Organ, cet EP a le mérite de clôturer de belle manière la carrière éphémère d’un groupe attachant.
