"> Wu Lyf - Go Tell Fire To The Mountain - Indiepoprock

Go Tell Fire To The Mountain


Un album de sorti en chez .

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D’abord il y a eu la curiosité pour ce groupe dont on commençait à entendre parler sur les blogs les plus avisés. Deux ou trois titres seulement disponibles, une aura de mystère flottant autour du groupe, un non-rapport avec la presse frôlant la paranoïa, une imagerie à la fois révolutionnaire et religieuse et des slogans […]

D’abord il y a eu la curiosité pour ce groupe dont on commençait à entendre parler sur les blogs les plus avisés. Deux ou trois titres seulement disponibles, une aura de mystère flottant autour du groupe, un non-rapport avec la presse frôlant la paranoïa, une imagerie à la fois révolutionnaire et religieuse et des slogans dont on ne comprenait pas grand-chose. Wu Lyf, pour World Unite, Lucifer Youth Foundation, a bien vite intrigué autant qu’il agaçait par ce refus de rentrer dans le système. Un refus qui ne faisait qu’attiser encore plus l’attrait des médias pour cette nouvelle sensation « made in Manchester ».

La sortie de leur premier album a donné lieu à un raz-de-marée médiatique qui est parvenu à fissurer le mur de silence dans lequel Wu Lyf s’était enfermé. Les premières critiques sont alors apparues, les premiers doutes sur la sincérité d’un groupe qui, en refusant de rentrer dans le moule, avait créé un monstre médiatique sans équivalence cette année (à égalité avec les lèvres de Lana Del Rey). Et la musique dans tout ça ? C’est en s’intéressant véritablement à elle que la côte d’amour de Wu Lyf est remonté en flèche dans nos sondages.

Contrairement à l’idéologie qu’ils cultivent, rien de réellement révolutionnaire chez ces Mancuniens, mais en mélangeant fureur adolescente (chant de prédicateur, rythmique puissante) et pop atmosphérique (synthé planant en mode orgue d’église), le groupe a inventé le terme de « Heavy Pop ». Les guitares aux accents afro et la rythmique tribale (Summas Bliss ; Spitting Blood) renvoient tout autant aux Happy Mondays qu’aux Talking Heads. « Go Tell Fire To The Mountain » s’apparente par moments à une messe de stade, à la fois rustre et solennelle (LYF ; Dirt), ce que leurs performances live, souvent épiques, sont venues confirmer.

Comme souvent avec ces groupes surmédiatisés, il a fallu digérer le déluge de superlatifs dont la presse nous a abreuvés pour enfin apprécier ce groupe à sa juste valeur. Une valeur qui se situe bien au dessus de la moyenne de ce que l’Angleterre a produit cette année mais bien en-dessous des plus beaux joyaux de la couronne. Le plus dur commence pour ce jeune groupe, à savoir gérer cette hypermédiatisation et l’attente que va susciter leur deuxième album.

Chroniqueur

Tracklist

  1. L Y F
  2. Cave Song
  3. Such A Sad Puppy Dog
  4. Summas Bliss
  5. We Bros
  6. Spitting Blood
  7. Dirt
  8. Concrete Gold
  9. 14 Crowns For Me & Your Friends
  10. Heavy Pop

La disco de Wu Lyf