Liars

Le trio de Brooklyn, mené par Angus Andrew, sort son second album studio sur le prestigieux label Mute (Depeche Mode, Nick Cave and the Bad Seeds…). Après avoir partagé les scènes – de ménage pour le couple Angus/Karen O ? – à travers le monde avec leurs compatriotes des Yeah Yeah Yeahs, Aaron le guitariste, Julian le batteur et le dégingandé déglingué chanteur prétendent s’être installés pour écrire les nouveaux morceaux au fin fond d’une forêt, le soir du sabbat des sorcières : un 31… avril !

Le folklore allemand, les procès du XVIème siècle, Salem, sont le point de départ d’un album qui raconte une histoire. Celle des « tortures des innocents, que l’on retrouve noyés, pendus et brûlés » nous expliquent-ils sur leur site. Dès les premières notes, les premiers bruits plus exactement, une ambiance malsaine s’installe : sons distordus, paroles répétitives et voix monocorde. Les expérimentations sonores à la Sonic Youth ne font que commencer.

Au deuxième morceau, il devient difficile de respirer, la musique est oppressante, aucune parole, puis arrive There’s always room on the broom plus léger et mélodique. Ouf ? Non, ce sont maintenant des cris… puis on sent à nouveau un relâchement dans la tension sur la cinquième chanson, et cette alternance se poursuit jusqu’à la fin.

Les Liars s’amusent à nous emmener dans une ‘danse macabre’ comme the Faint sur leur album du même nom. Ils réussissent à nous transporter dans leur histoire, leur album est osé, il déroute et ne plaira pas au plus grand nombre. Tant mieux.