Autant vous prévenir tout de suite, ce nouveau Muse est à peu près aussi mauvais que le précédent. Mais inutile de s’amuser à lyncher le groupe en se livrant au petit jeu des formules les plus assassines. Ceci reviendrait à tomber dans une sorte de surenchère inutile et ainsi se vautrer dans les mêmes travers […]
Autant vous prévenir tout de suite, ce nouveau Muse est à peu près aussi mauvais que le précédent. Mais inutile de s’amuser à lyncher le groupe en se livrant au petit jeu des formules les plus assassines. Ceci reviendrait à tomber dans une sorte de surenchère inutile et ainsi se vautrer dans les mêmes travers que ceux que l’on pourrait reprocher au trio anglais.
Disons plutôt que la musique de Muse paraît se situer à des années-lumières de ce qui réunit aujourd’hui bon nombre d’artistes de « rock indépendant ». Non pas qu’elle ne soit pas inventive et marquée par un certain goût pour l’expérimentation, au contraire. Les parties de piano et les accompagnements de corde de « Butterflies and Hurricanes » ou « Ruled by Secrecy » sont par exemple très travaillés et doivent plus à la musique classique qu’à la pop-music jetable. Mais à l’inverse de Radiohead, référence récurrente et groupe avec lequel Muse a partagé des débuts très lyriques et légèrement emphatiques, Matthew Bellamy et ses acolytes se montrent incapables de canaliser leurs passions. Quand les cinq d’Oxford sont allés puiser dans l’electro minimaliste, le krautrock et d’autres musiques abstraites pour se renouveler après le succès d’ »OK Computer », Muse a très vite révélé son attirance pour le rock progressif, l’opera-rock, voire la musique classique et le hard-rock. Les compositions du groupe sont ainsi caractérisées par une grandiloquence et une outrance, qui se sont malheureusement démultipliées depuis son deuxième album.
Sur « Absolution », Muse enfonce le clou. Le trio en fait toujours trop, déborde de lyrisme, place quelques mesures de piano virtuose et romantique entre deux riffs graisseux, mélange tout et n’importe quoi et prend plaisir à donner des titres ridicules à ses chansons, le tout couvert par le chant pénible d’un Matthew Bellamy respirant à pleins poumons après chaque phrase. Bon, on avait promis de rester poli, alors mieux vaudrait en rester là.
- Publication 856 vues25 octobre 2003
- Tags MuseTaste Media
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Muse sur la route
Tracklist
- Intro
- Apocalypse Please
- Time is Running Out
- Sing for Absolution
- Stockholm Syndrome
- Falling Away with You
- Interlude
- Hysteria
- Blackout
- Butterflies & Hurricanes
- The Small Print
- Fury
- Endlessly
- Thoughts of a Dying Atheist
- Ruled by Secrecy