"> Muse - The Resistance - Indiepoprock

The Resistance


Un album de sorti en chez .

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Chroniquer un album de Muse, c’est un peu prendre part à une guerre de tranchée : d’un côté la critique, lancée dans une quête quasi inquisitrice, haïssant le groupe au point qu’un journal bien connu déclare préférer attraper la grippe A que de réécouter l’album ; de l’autre des fans au comportement sectaire, prenant la moindre critique […]

Chroniquer un album de Muse, c’est un peu prendre part à une guerre de tranchée : d’un côté la critique, lancée dans une quête quasi inquisitrice, haïssant le groupe au point qu’un journal bien connu déclare préférer attraper la grippe A que de réécouter l’album ; de l’autre des fans au comportement sectaire, prenant la moindre critique comme une attaque personnelle à laquelle la seule réponse valable serait l’insulte. Faisons donc la part des choses et, sans oublier ni que « Black Holes and Revelations » nous a horrifié, ni que « Showbiz » nous avait à l’époque fait croire en un avenir brillant pour ce groupe, essayons d’attaquer en toute objectivité ce « Resistance ».

L’album commence carrément mal : Uprising serait plutôt anodin sans ses paroles affligeantes, mais le boursouflé Resistancenous rappelle ce qui nous irrite chez Muse depuis quelques années : le groupe en fait des caisses, en particulier à travers la voix pleine de tics de Matthew Bellamy, dans laquelle humanité, subtilité et spontanéité semblent avoir été éradiquées.Si une seule piste trouvait grâce aux yeux des détracteurs, ce serait la suivante, Undisclosed Desires, par laquelle le groupe arrive à surprendre (chose unique dans l’album) à travers un morceau mi new-wave, mi R&B plutôt réussi. Y voir le seul instant positif de l’album serait un peu exagéré : même si le groupe a fait mieux dans le genre, on aurait adoré pogoter adolescent sur le riff de Unnatural Selectionavant de se laisser entraîner dans son étrange pont, l’un des rares passages subtils de l’album. Et puis ce final symphonique en trois parties a beau être vaniteux et exagéré, il en sort, une fois la pénible ouverture passée, une grâce assez étonnante y compris dans la voix de Bellamy, pour une fois plus intense que grand-guignol.Le reste de l’album oscille entre anecdotique et franchement mauvais, touchant le fond sur les insupportables United States of Eurasia (parodie orientalisante de Queen dont le ridicule Mustapha paraît en comparaison incroyablement subtile) et le larmoyant I Belong to You, dont la mièvrerie n’a d’égal que les romans de Marc Lévy.

Au final, Muse offre ce à quoi on pouvait s’attendre, ne risquant pas plus de convaincre ses détracteurs que de décevoir ses fans mais évitant dans l’absolu le naufrage complet du précédent album. Reste une question en suspens au regard des cinq albums du groupe : sont-ils lancés dans un concours des pochettes les plus laides du monde ?

Chroniqueur
  • Publication 1 002 vues16 novembre 2009
  • Tags MuseWEA
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Tracklist

  1. Uprising
  2. Resistance
  3. Undisclosed Desires
  4. United States of Eurasia (+Collateral Damage)
  5. Guiding Light
  6. Unnatural Selection
  7. MK Ultra
  8. I Belong to You (+Mon Coeur S'Ouvre a Ta Voix)
  9. Exogenesis: Symphony Pt. 1 (Overture)
  10. Exogenesis: Symphony Pt. 2 (Cross-pollination)
  11. Exogenesis: Symphony Pt. 3 (Redemption)

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