Encore une fois, ce nouvel album de Muse a fait polémique au sein de notre rédaction avant même sa sortie et qui plus est avant même que qui que ce soit n’ait pu y jeter une oreille. Entre adeptes de « Absolution » descendu ici-même par un opposant de toujours, entraînant bien plus de commentaires que l’ensemble […]
Encore une fois, ce nouvel album de Muse a fait polémique au sein de notre rédaction avant même sa sortie et qui plus est avant même que qui que ce soit n’ait pu y jeter une oreille. Entre adeptes de « Absolution » descendu ici-même par un opposant de toujours, entraînant bien plus de commentaires que l’ensemble des autres artistes réunis? et les autres, fallait-il lui consacrer la moindre attention ?
Autant vous dire tout de suite que ma réponse est ?oui? et que vous ne trouverez donc pas dans ces quelques lignes de quoi vous repaître, n’ayant pas de temps à perdre à tailler des costards. Oui, c’est album est grandiloquent et si vous n’aimiez pas Muse, ce « Black Holes and Revelations » ne vous réconciliera pas avec le groupe.
Pourtant, si le fan ne sera pas perdu, ce nouvel album élargit la palette du groupe, elle se diversifie du côté d’autres adeptes du grand spectacle. Tout d’abord en utilisant des lignes de guitares métallisantes à la Marilyn Manson, notamment sur le single Supermassive Black Hole. Mais ce qui séduit sans aucun doute ce sont ces harmonies vocales que n’aurait pas renié la reine Freddy Mercury ( Take A Bow ou le délicat Soldier’s Poem).
Sons tournants, riffs de piano pour des mélodies ultra-efficaces sur lesquelles la voix de Matthew Bellamy est toujours aussi lyrique. Elle, qui en exaspère certains, a néanmoins perdu de ses effets respiratoires, une marque de fabrique qui était devenue quasi-caricature. Pour s?en convaincre, il suffit de se laisser happer par Starlight, moment de pur bonheur.
Malheureusement à vouloir trop en faire, Muse n’évite pas l’accident. Tout d’abord avec les cordes de City of Delusion aux sonorités orientales dont l’effet n’est pas des plus heureux, puis en poursuivant son périple touristique avec la guitare hispanisante de Hoodoo. Sans doute est-ce pour mieux préparer l’auditeur à la grande chevauchée de Chevaliers de Cydonia, mais était-ce bien utile ?
Malgré cette fin un peu discutable, le trio se montre toujours aussi percussif et percutant, cherchant à se renouveler sans pour autant prendre des chemins de traverses. Sur le fil du rasoir, Bellamy le funambule multiplie les acrobaties et laisse le public suspendu à ses lèvres. Un numéro réussi qui sera, à nouveau, fortement applaudi par le public. Attention néanmoins à ne pas trop se rapprocher des trous noirs?
Muse sur la route
Tracklist
- Take a Bow
- Starlight
- Supermassive Black Hole
- Map of the Problematique
- Soldier's Poem
- Invincible
- Assassin
- Exo-Politics
- City of Delusion
- Hoodoo
- Knights of Cydonia
- Glorious