Ce mini-album de sept titres, constitué notamment de démos de « Dyed in the wool », apparaît, pour l?auditeur déjà familier de l?univers de la chanteuse (donc condamné?), comme une respiration, une accalmie, tant les disques de Shannon Wright s?apparentent à une véritable expérience. Le déchirement palpable des autres enregistrements de l?Américaine est ici remplacé […]

Ce mini-album de sept titres, constitué notamment de démos de « Dyed in the wool », apparaît, pour l?auditeur déjà familier de l?univers de la chanteuse (donc condamné?), comme une respiration, une accalmie, tant les disques de Shannon Wright s?apparentent à une véritable expérience. Le déchirement palpable des autres enregistrements de l?Américaine est ici remplacé par une douce plainte. Elle semble hagarde, comme après une crise de nerf tonitruante?

L?instrumentation est donc à l?économie et surtout moins véhémente par rapport au disque cité plus haut. On peut d?ailleurs s?amuser à comparer les deux versions d?une même chanson. La voix se fait plus posée, moins hargneuse qu?à l?accoutumée, comme son jeu de piano ou de guitare. Shannon Wright se lance même dans une reprise pour le moins inattendue : « I started a joke » des Bee Gees ! Slow langoureux interprété ici avec réserve et retenue, loin de l?avalanche de violons de l?original. Cette intimité est la couleur générale du disque. La batterie de Joey Burns de Calexico, dont elle a assuré la première partie en 2001, fait son apparition que sur un titre, le très beau « Familiar settings ».

La sécheresse de l?ensemble se prête bien à la musique. L?acoustique apaise les débordements si terrifiants auxquels Shannon Wright a pu nous habituer. Mais nous sommes néanmoins encore loin de la plénitude.

• Publication 781 vues2 avril 2004
• Tags Shannon WrightVicious Circle
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