Avec le temps les compères qui composent Silencio se sont assagis. En effet, Julien Demoulin et Nicolas Lecoq poursuivent leur lente dérive en apesanteur, s’éloignant toujours un peu plus des aspirations bruitistes de "Sehnsucht", pour développer une ambiantronica savamment pensée. Pour ce troisième album, ils s’appliquent à développer des atmosphères ancrées dans le quotidien. Bribes de […]
Avec le temps les compères qui composent Silencio se sont assagis. En effet, Julien Demoulin et Nicolas Lecoq poursuivent leur lente dérive en apesanteur, s’éloignant toujours un peu plus des aspirations bruitistes de "Sehnsucht", pour développer une ambiantronica savamment pensée.
Pour ce troisième album, ils s’appliquent à développer des atmosphères ancrées dans le quotidien. Bribes de conversations passées dans la moulinette de l’électronique, dans ce qu’elle a de plus précieux. De petits rêves mécaniques, de ces soubresauts de boîtes à musique que font les cerveaux de quelques robots un peu rouillés…
Des images lumineuses presque blanches, des souvenirs de métropoles, Oslo, Copenhagen, Berlin comme autant de proposition d’évasions dans des villes depuis longtemps abandonnées par l’homme et dans lesquelles résonne encore l’écho de leurs pas, de leurs ombres, de leurs souffles sur le béton, envahi par le chiendent et léché par un soleil encore froid.
Si "Grünezeit" semblait ouvrir des portes vers une quelconque terre promise, ce que nous découvrons désormais nous fait hésiter entre là où nous sommes et là où nous voulons être, deux endroits qui pourraient bien se trouver au même endroit, ici, à condition d’y croire vraiment, de s’en donner un peu les moyens… en apprenant à écouter autrement !
- Publication 274 vues2 octobre 2007
- Tags SilencioMusic Made By People
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