"> The Mabuses - The Mabuses - Indiepoprock

The Mabuses


Un album de sorti en chez .

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Sorti dans l’anonymat en 1991, le premier album des Mabuses, malgré un succès critique honorable, a bien vite rejoint les bacs à soldes. Voici pourtant une perle rare de la pop anglaise, qui n’a rien à voir avec les hymnes calibrés pour stades des crétins Gallagher, ni avec la brit-pop en général. Quant à expliquer […]

Sorti dans l’anonymat en 1991, le premier album des Mabuses, malgré un succès critique honorable, a bien vite rejoint les bacs à soldes. Voici pourtant une perle rare de la pop anglaise, qui n’a rien à voir avec les hymnes calibrés pour stades des crétins Gallagher, ni avec la brit-pop en général. Quant à expliquer à quoi RESSEMBLE ce disque, ça devient plus épineux. Cela pourrait faire penser à une rencontre entre The Cure et les Beach Boys. A des Beatles passés à la moulinette sadique des Pixies. A un disque de berceuses susurrées par Hannibal Lecter, ou à un pique-nique à la campagne avec un Paul Mac Cartney en plein mauvais trip… Pourtant, et c’est la réussite incroyable de ce disque insensé, jamais le résultat ne paraît hétéroclite, jamais on ne sent l’exercice de style gratuit.

Derrière les Mabuses se cache en fait un seul homme, Kim Fahy, presque seul de la composition à la production de l’album. A coup sûr, un guitariste d’exception : les entrelacs de guitare qui ourlent la plupart des chansons, entre limpidité et complexité, laissent souvent rêveur. Life on a Lifeboat en est peut-être le meilleur exemple, ballade bucolique délicatement ouvragée, magnifique écrin sur lequel viennent s’allonger les paroles innocemment perverses de Fahy. Dans un registre plus énergique, Kicking a Pigeon aurait dû être un tube mondial : rythme dansant, refrain imparable et paroles surréalistes hilarantes…

Des chefs-d’œuvre de cet acabit, le disque en regorge : folk-songs aux mélodies enchanteresses (Diego 1 et 2, In The Long Run), chansons plus étranges où des arrangements tordus apportent une ambiance menaçante (Mad Went The Barber). On tutoie les plus hautes cimes d’un panthéon de la pop que les Mabuses auraient dû rejoindre. Mais il semble que ce disque, anomalie génétique à la croisée des chemins de la plupart des influences majeures de son époque, devait subir un destin finalement à son image : illogique.

Après ce coup d’essai à la sévère apparence de coup de maître, Kim Fahy publia un second album sous le pseudonyme de Mabuses. Aux dernières nouvelles, on l’aurait croisé aux côtés de JP Nataf …

Chroniqueur

La disco de The Mabuses

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90%

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