On l?oublie souvent mais la scène rock électronique allemande qui a sévi pendant les années 70 reste l?une des plus influentes de l?histoire du rock. De nombreux groupes ou artistes, y compris parmi les plus célèbres, se revendiquent aujourd?hui de l?héritage, entre autres, de Kraftwerk, Neu ou Can. Les musiciens de The Notwist, s?inscrivent eux […]
On l?oublie souvent mais la scène rock électronique allemande qui a sévi pendant les années 70 reste l?une des plus influentes de l?histoire du rock. De nombreux groupes ou artistes, y compris parmi les plus célèbres, se revendiquent aujourd?hui de l?héritage, entre autres, de Kraftwerk, Neu ou Can. Les musiciens de The Notwist, s?inscrivent eux aussi dans cette tradition, d?autant plus qu?ils sont originaires?d?Allemagne.
Après des débuts noisy-grunge, le groupe, peut-être sous l?influence des projets parallèles et très électroniques de ses membres (Console, Lali Puna), a opéré depuis l’album « Shrink » une mutation radicale vers la pop électronique. Avec leur sixième album, « Neon Golden », les bavarois poursuivent dans cette voie et risquent bien d?élargir considérablement leur public. En effet ce disque est un parfait mélange de mélodies pop et d?expérimentation électronique, sur fond de racines rock.. La plupart des titres ne dépassent pas les 4 minutes et suivent une trame mélodique portée par la voix monocorde et désabusée de Markus Acher.
Les synthés sont curieusement assez rares, et ce sont les parties de guitares, tantôt très classiques, tantôt plus expérimentales, qui dominent. Toutefois le groupe a aussi fait appel à d?autres instruments pour étoffer ses compositions : selon les titres, on peut entendre un banjo, des violons, et même une batterie sur les morceaux les plus rock. Les meilleurs titres de l’album sont « Pilot » et « Pick up the phone », petites perles d?électro-pop accrocheuse. On ne peut pas non plus rester insensible aux très rock « One with the freaks » ou « This room », qui auraient pu figurer sur le dernier album de New Order, ou encore au mélancolique « Consequence » qui clôt magnifiquement l’album sur une touche très eighties.
Ne passez donc pas à côté de « Neon Golden », mi-révélation mi-confirmation du talent de The Notwist. Vous pourrez ainsi le ranger sur votre étagère au côté des meilleurs disques électro-pop-rock sortis récemment, entre le « Exciter » de Depeche Mode et le « Get Ready » de New Order, par exemple.
- Publication 704 vues1 octobre 2003
- Tags The NotwistCity Slang
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